Après la fusillade qui a fait 3 morts et plusieurs blessés à Strasbourg ce mardi soir, l'« urgence attentat » a été déclenchée par le ministre de l’intérieur. Les préfectures du Nord et du Pas-de-Calais ont renforcé les mesures du plan Vigipirate sur les lieux sensibles, notamment sur les marchés de Noël. Les forces de l’ordre vont donc encore être plus mises à contribution après les mobilisations requises pour encadrer les gilets jaunes et les lycéens.
Face au risque terroriste et à l'épuisement des CRS, certaines personnalités politiques ont appelé le mouvement des gilets jaunes à cesser. Pour Dérek, gilet jaune qui se déplace sur les lieux de blocage à Béthune et Lens, il n’est pas question d’arrêter : « En tant que citoyens français, nous avons un émoi suite à l’attentat de Strasbourg. Nos pensées vont donc vers les victimes et leurs familles. Mais malheureusement pour les forces de l’ordre pour qui nous avons de l’admiration, les choses ne s’arrêteront pas là en ce qui nous concerne. On ne peut pas baisser les armes. »
Déjà des actions prévues !
De son côté, Deborah n’envisage pas de mettre un terme à la mobilisation des gilets jaunes au rond-point de l’A26 à Béthune malgré l’« urgence attentat » décrétée. Pour elle, le mouvement à l’échelle locale ne représente pas de menace pour la sécurité : « Pour notre part, nous sommes des gens pacifiques qui travaillons la semaine. Alors, même si je suis de tout cœur avec les gens de Strasbourg, nous devons continuer de protester tout en étant vigilants. Après, les forces de l’ordre savent très bien comment nous agissons sur notre point et il n’est pas nécessaire de mobiliser un escadron complet pour nous. Nous sommes corrects. »
Les gilets jaunes se préparent donc à l’acte 5 de leurs manifestations samedi en région ainsi qu’à Paris. Sur l’Artois, une action est notamment prévue entre Lens et Vendin-le-Vieil sur le même modèle que le cortège de samedi dernier entre Lens et Liévin.
