Depuis le 17 novembre et leur sortie en masse dans les rues, les gilets jaunes sont moins présents. Mais quelques cellules subsistent pour lutter au quotidien et dénoncer leurs conditions de vie. Ainsi, dans l’Artois, plusieurs campements ont pris racine sur des lieux symboliques de ce mouvement. Si celui du rond-point de l’A26 à Béthune a été évacué 2 fois (mardi et mercredi matin), celui de Lestrem au rond-point de Roquette persiste et signe.
Ce giratoire s’est transformé en un véritable bivouac. 2 gendarmes surveillent tranquillement la trentaine de gilets jaunes présents sur ce lieu de blocage. Les manifestants ont installé un coin cuisine à l’intérieur d’une tonnelle blanche avec du café et de la nourriture. Ces gilets jaunes l’affirment, ils sont bien équipés ! « On est super bien installés. On a notre petit feu de bois avec les sièges autour pour la nuit. Nous avons aussi réalisé une allée en palettes pour dire de ne pas glisser en raison des conditions météo. Sous les tonnelles, nous avons placé un coin salon, un espace nuit pour ceux qui souhaitent se reposer… Nous sommes vraiment comme une famille. On a la chance grâce à ce mouvement de se rendre compte qu’il y a encore énormément d’humanité dans ce monde, chose dont on commençait à douter, » détaille Marie-Louise.
Ces gilets jaunes peuvent également compter sur la solidarité de certains automobilistes. « Beaucoup s’arrêtent pour nous donner un petit quelque chose comme des croissants le matin. On ne demande rien mais on les remercie grandement pour ces petites attentions. Ils nous aident moralement. Parfois, certains patientent un peu avec nous pour bloquer la route, ils discutent… » relate David. Dans ces conditions, Jean-Pierre estime « avoir tout le confort pour tenir le plus longtemps possible et aller jusqu’au bout du mouvement. » Depuis le 17 novembre, ils n’ont pas quitté leur rond-point.
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