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Des gilets jaunes qui s'essoufflent, d'autres prêts « à finir en garde-à-vue, »

News. Après 4 jours de présence.

Après un démarrage en trombe samedi matin, force est de constater que la mobilisation des gilets jaunes devient moins massive. Les interventions ce mardi matin des CRS pour rendre la libre circulation sur les points de blocage tend également à disperser les forces en présence. « La police nous a carrément dit que le mot d’ordre était de tout arrêter. Il n’y a plus de discussion. Les policiers m’ont demandé de partir de Calonne-Ricouart ou alors j’étais embarqué pour me retrouver en garde à vue. Et l’on m’a bien averti également que mon numéro de plaque d’immatriculation avait été relevé si jamais j’étais tenté d’aller réaliser un blocage ailleurs. Quelque part, nous n’avons plus le droit à la parole ni à la grève. C’est la répression ! Et pourtant, il y a de plus en plus de gilets jaunes sur les pare-brises, » est persuadé Franck.

L'intervention des CRS casse le mouvement

Chauffeur routier, Patrick estime que « tout le monde se disperse car on n’est plus toléré. Mais on essaie de trouver des passages stratégiques comme des passages piétons. » Les plus férus ne souhaitent donc pas abdiquer et veulent continuer de se faire entendre. « Samedi et dimanche, de nouveaux gros blocages vont avoir lieu avec du monde. Là, c’est la semaine. Nous sommes donc obligés de nous relayer pour pouvoir vivre notre vie de famille mais aussi concilier le travail. On s’arrange. Et on peut compter sur des commerçants et des magasins qui nous apportent du café, des pains au chocolat… C’est leur façon de participer, » essaie de convaincre Patrick, présent depuis samedi sur les sites de Noeux-les-Mines.

Jusqu'au-boutistes ?

Pour donner un second souffle au mouvement, Franck « compte sur tout le monde pour poursuivre et trouver une solution afin de bloquer des lieux plus importants comme par exemple les mairies. » « Il ne faut pas lâcher ! Il reste des gens mobilisés ! Qu’on ne nous dise pas qu’il n’y a plus personne. Et si on nous interdit à tel endroit, nous irons bloquer ailleurs. J’irai jusqu’au bout et je m’attends même à finir en garde-à-vue, » conclut-il même s’il ne se rendra pas à Paris ce samedi pour la grande manifestation nationale.

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