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Elodie raconte comment les CRS ont démantelé le blocage de Bruay

News. En place au rond-point de la Porte Nord de Bruay-la-Buissière depuis samedi, Elodie a été délogée par les forces de l’ordre ce mardi matin. Elle raconte comment cela s’est déroulé.

Horizon : Elodie, décrivez-nous comment le blocage de votre siège s’est opéré ?
Les CRS sont arrivés tranquillement. Ils ne se sont pas montrés agressifs. Mais, en même temps, ils ne nous ont pas laissé le choix. Soit nous partions ou laissions circuler les automobilistes, soit ils nous envoyaient en garde-à-vue. Forcément, nous sommes déçus d’un scénario et il est désormais difficile de dire ce que nous allons faire. Nous étions une quarantaine et ils sont arrivés en masse. Ils ont pris beaucoup de photos et j’espère donc qu’ils ne vont pas nous rechercher ensuite. Ceci dit, je ne crains rien. Je n’ai rien fait de mal et il faut que ça bouge !

Qu’allez-vous faire maintenant ?
Désormais, nous allons essayer nous rapprocher d’autres blocages mais aussi de prévenir les collègues. Car j’imagine que toutes ces actions des forces de l’ordre vont se dérouler sur tous les points de blocage. Apparemment, la police a reçu des ordres de plus haut et ça ne va donc pas s’arrêter à Bruay. Les CRS nous ont juste dit faire leur travail. Il n’y a pas eu de débordement. Je les comprends mais ça veut dire qu’on ne peut plus rien faire ? Qu’il faut laisser faire ?

N’avez-vous pas l’impression que le mouvement des gilets jaunes s’essouffle ?
A Bruay, il y avait une bonne entente entre nous. Personne n’imposait quoi que ce soit. Chacun gérait son intersection. Il n’y avait pas de chef en particulier. Il y a de tout parmi nous comme comme des retraités, des salariés… Aujourd’hui, on ne peut pas parler d’essoufflement. Simplement, on nous interdit de manifester. On a été délogé alors qu’il y a encore pas mal de monde mobilisé. Par exemple, certains travaillent mais viennent manifester ensuite après leurs heures de boulot. Car il ne faut pas oublier que nous avons aussi des familles à nourrir. Alors s’essouffler, non mais ralentir oui.

Propos recueillis par Géraud Lefebvre

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