Outre les principaux axes routiers, les gilets jaunes bloquent également les plateformes d’approvisionnement et les centres commerciaux. Difficile de se rendre à Auchan Noyelles-Godault, Cora Lens 2, à la Porte Nord de Bruay-la-Buissière… Parfois contraintes de baisser le rideau, ces enseignes s’adaptent tout comme les commerçants des galeries. « On va s’organiser en fonction des avancées. Sachant qu’en plus les blocages sont aléatoires, nous subissons et attendons… explique Arnaud, opticien dans la galerie de Cora Lens 2. Et si l’activité n’est pas là, nous allons nous organiser pour les prochains jours afin de mettre en place une rotation entre les salariés pour ne pas faire venir les gens pour rien. »
« Samedi a été une journée très très calme, constate Nathalie qui travaille en restauration rapide du côté de Carrefour Liévin. A 11h, on nous a même dit d’évacuer. D’habitude, sur un samedi normal, on fait plus de 300 clients. Là, on a culminé à 16 tickets… Je n’imagine même pas les pertes. » « Par rapport à un samedi classique, c’est 90% de chiffre d’affaire en moins. Car très peu de personnes se sont déplacées et nous avons même fermé le magasin l’après-midi, » a calculé Arnaud.
Et tout ceci pourrait bien se prolonger. Non seulement, les gilets jaunes assurent vouloir poursuivre leur mouvement mais les commerçants remarquent aussi des attitudes différentes de leurs clients. « Nous sentons bien que les gens ne se déplacent pas et que le parking est beaucoup plus parsemé que d’habitude, » juge Arnaud. Pour sa part, Nathalie voit que « les gens reste moins longtemps. Ils font vite. Mais les caddies sont blindés comme s’ils avaient peur que les blocages se prolongent. »
