Ce mois de novembre est consacré pour les 3e année consécutive au « mois sans tabac ». Cette opération invite les fumeurs à préserver leurs poumons pendant un mois. Les résultats semblent probants puisqu'après 2 éditions, un fumeur sur 5 qui a tenté ce cursus n’a plus touché à son paquet de cigarettes. Selon l’Agence régionale de Santé, un million de personnes ont définitivement arrêté de fumer en 2017.
Un accompagnement personnalisé
Pendant un mois, les professionnels de santé vous accompagnent et vous proposent quelques solutions. Il n’existe pas de techniques miracles mais certains conseils peuvent s’avérer utiles. « En une minute, l’envie de fumer passe, rappelle Dempsey Senez, chargé de projet à l’Assurance Maladie. Il faut donc mettre en place une stratégie pour dissiper cette envie comme prendre un verre d’eau, manger une pomme, appeler quelqu’un ou faire un exercice de respiration. Ce sont des choses futiles mais vous pensez à autre chose au moins. » Décider de ne plus être fumeur du jour au lendemain ne se fait pas en un claquement de doigts à en croire les chiffres : 97% des personnes qui essaient d’arrêter sans accompagnement échouent. Des tabacologues prescrivent désormais des patchs ou encore des sprays qui diffusent de la nicotine. « Arrêter de fumer représente un coût mais peu de personnes savent que les substituts nicotiniques sont pris en charge par l’Assurance Maladie. Financièrement, c’est une aide, » selon Dempsey Senez.
Utiliser des cigarettes électroniques, une bonne solution ?
Pour tenter de réduire sa consommation, faut-il avoir recours à une cigarette électronique ? « Aujourd’hui, nous n’avons pas toutes les études sur le sujet. Nous savons néanmoins que le produit est moins nocif que la cigarette. Si c’est un moyen pour vous d’arrêter de fumer, pourquoi pas. Mais si vous vapotez et fumez en même temps, cela ne vous aidera pas dans votre tabagisme, vous allez jongler entre 2 produits qui vont renforcer votre dépendance. » Les autorités de santé cherchent actuellement 650 fumeurs volontaires en France pour connaître l’efficacité de la cigarette électronique comme aide au sevrage tagagique. La réponse de ces tests sera communiquée en 2022.
Tout au long du mois, des initiatives seront organisées dans l’Artois. Comme Christine, vous serez peut-être sollicités par des intervenants du « mois sans tabac ». Cette Bruaysienne a décidé d’arrêter définitivement la cigarette : « J’ai eu un problème à la gorge et cela m’a fait peur. Ce fut un déclic. J’ai reçu des patchs par mon médecin mais ils n’étaient pas assez forts. Je vais consulter un tabacologue. » Enfin, il existe aussi le site tabac-info-service pour demander conseil ou prendre rendez-vous.
