Quelques jours après la rentrée des classes, certains parents se demandent encore s’ils doivent souscrire à une assurance scolaire. Horizon vous en dit plus.
Une obligation ?
L’assurance scolaire doit garantir les dommages que l’élève pourrait causer à des tiers (responsabilité civile) et qu’il pourrait subir (garantie individuelle accidents corporels). Pour l'Education Nationale, elle est« vivement recommandée mais pas obligatoire pour assister aux cours et pour participer à toutes les activités scolaires non facultatives. » Par contre, l’assurance est exigée pour les activités extra-scolaires (visite scolaire, séjours, centre de loisirs…) ainsi que pour les enfants qui mangent à la cantine et sont inscrits à la garderie. L'assurance scolaire couvre votre enfant uniquement à l'école et sur le trajet domicile-école de septembre jusqu'à la fin des cours.
Robert Bréhon, président de l’association UFC Que choisir dans les Hauts-de-France rappelle que « généralement, on vous demandera de produire une attestation prouvant que vos enfants sont bien couverts. Il suffit pour cela de demander à l’assureur qui garantit votre logement de vous délivrer un document car la responsabilité civile de votre assurance multirisques habitation couvre déjà les dommages que votre enfant pourrait faire subir à un autre élève. » Par contre l’enfant n’est pas protégé pour les dommages qu’il subit d’où la nécessité de se renseigner auprès de son assureur pour souscrire à une option « garantie accidents corporels ».
Eviter de payer 2 fois la même assurance
« Il faut interroger son assureur et savoir dans quels cas l’enfant est couvert. Le but est d’éviter de faire doublon et payer 2 fois la même couverture. » Les parents ne connaissent pas toujours les couvertures exactes dont leur enfant bénéficie grâce à leurs différentes assurances (garantie des accidents de la vie, assurance individuelle accident). « J’ai eu le tour il y a quelques années. Je souscrivais à une assurance scolaire par sécurité et en fait je me suis renseignée et ma mutuelle prenait déjà en charge les dommages. Donc j’ai arrêté l’assurance scolaire. Il faut vraiment se renseigner auprès de son agence, » témoigne Sandrine, mère d’une élève de CM1.
Un business pour les assureurs et autres souscripteurs
Les formules de base d'assurance scolaire débutent à moins de 10 euros par an. Les plus complètes, avec une protection pour toutes les activités, peuvent atteindre 40 euros. Et le choix des garanties complémentaires est vaste : du vol de l'instrument de musique au cours particulier en cas d’immobilisation à domicile suite à un accident... Si vos enfants portent des lunettes, un appareil dentaire ou auditif, l’assurance scolaire peut compléter un remboursement insuffisant par la Sécurité Sociale en cas de perte ou de casse. Dans tous les cas,« il faut bien lire ce que l’on vous propose et examiner l'étendue des garanties, les plafonds d'indemnisation, les montants des franchises, conseille Robert Bréhon. Les assureurs font leurs choux gras sur ce type d’assurance, car ils en souscrivent des milliers voire des millions et se font beaucoup d’argent. » Les fédérations de parents d'élèves travaillent avec certaines mutuelles : la FCPE avec la MAE, la PEEP avec les Mutuelles du Mans. Elles proposent aux parents d’élèves de souscrire à ces offres. Des mutuelles, des courtiers, des banques et même des grandes surfaces peuvent aussi proposer des assurances scolaires.
