Vendredi 6 juillet, 21h50 : l’affiche de la première demi-finale du Mondial de football est connue. Ce sera France-Belgique. Les Diables Rouges ont sorti le Brésil de la compétition sur le score de 2-1. Cette rencontre aux allures de derby a une saveur particulière dans le Nord-Pas-de-Calais. Belges et Français ont l’habitude de se côtoyer d’un bout à l’autre de la frontière. Certains sont mêmes collègues. D’autres ont décidé de vivre echez l'ennemi d'un soir. Antoine Dazin est l’un de ceux-là. Ce Lensois s’est installé à Liège en 2017 pour poursuivre ses études. Entre les coups de klaxons, l’engouement dans les bars et la passion des Belges pour leur équipe nationale, le Ch’ti témoigne de l’ambiance en Belgique.
Une véritable marée rouge les jours de match
Impossible de rater un match des Diables Rouges dans les rues de Liège : drapeaux déployés sur les façades des maisons, des voitures décorées avec les housses de rétroviseur noir-jaune-rouge, des bars plein à craquer et des fans zones réparties aux 4 coins du plat pays ; les Belges sont à fond derrière leur équipe nationale. « Quand la Belgique gagne, c’est une véritable marée rouge qui défile dans les rues, » raconte Antoine, rentré en France pour assister au match des Bleus contre l’Uruguay. « L’ambiance n’est pas si différente en France et en Belgique les jours de match, », tempère-t-il, même si le Français reconnaît que « Liège est une ville sportive qui vit pour le Mondial. Quand la Belgique a battu le Brésil, on a senti que le pays était soulagé et uni par cette belle victoire. »
Une rivalité réelle et intense avec la France
De l’autre côté de la frontière, la rencontre est également perçue comme « un grand derby ». Antoine, grand fan de football, « voyait depuis longtemps un France-Belgique dans un match couperet. Les Belges sont persuadés de nous battre, ils sont très confiants. Ils estiment avoir leur meilleure équipe, leur génération dorée. En plus, ils n’hésitent pas à nous taquiner, c’est ce qu’on appelle le trash-talking. » Comprenez par là, des blagues ou des gestes pouvant alimenter la rivalité. « Je vais en prendre plein la tête si je perds. Je n’ose même pas mettre mon maillot de l’équipe de France mardi. J’hésite à célébrer la victoire si les Bleus gagnent, car les Belges seront déçus. » Pour l’anecdote, Antoine a gardé son maillot tricolore après la victoire des hommes de Didier Deschamps face à l’Uruguay. Il n’est pas passé inaperçu dans les rues de la ville wallonne. « Je me suis fait charrier, » avoue-t-il le sourire aux lèvres !
France-Belgique, c’est à suivre à partir de 20h sur TF1 ce mardi. Plusieurs communes de l’Artois proposent d’ailleurs une diffusion sur grand écran.
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