Vincent Thomas est un Béthunois de 42 ans, greffé du cœur en 2011. Son parcours a été compliqué. Il a été diagnostiqué d’une insuffisance cardiaque du jour au lendemain en 2005, sans vraiment connaître la cause, alors qu’il travaillait et pratiquait le football en club. « Les médecins m’ont annoncé que j’avais le cœur d’une personne de 90 ans. Il était très gros et battait très vite. J’ai donc été placé sous traitement et je suis resté 3 semaines en soins intensifs. Les 5 années suivantes, je les ai passées chez moi à prendre mes médicaments avec un cœur qui fonctionnait à 12%. Je m’essoufflais pour mettre des chaussettes et j’étais très fatigué. Je ne pouvais pas faire grand-chose. »
6 ans d'attente
Les médecins lui ont alors parlé de la greffe lorsque son état s’est dégradé en 2010. Il est passé devant la commission des dons et a effectué une batterie d’examens médicaux pour être placé sur liste d’attente. En décembre 2010, sa greffe a été annulée à la dernière minute, à cause de son état de santé trop instable « La greffe était trop dangereuse. Tous mes organes lâchaient et j’ai perdu le cœur qui m’était destiné. Ca a été très difficile moralement. J’ai été équipé d’un appareil pour filtrer le sang pour que mes organes récupèrent. » Une fois rétabli, il a été placé sur liste d’urgence mais aucun cœur ne lui a été attribué sous 48 heures. Vincent a alors été équipé d’un cœur artificiel qu’il a gardé 4 mois en 2011. Il a ensuite obtenu sa 2e chance de greffe de cœur humain le 24 juin 2011 et en fêtera bientôt l’anniversaire. « J’ai mis 2 à 3 mois à récupérer au niveau du souffle. J’ai réappris à marcher à Berck. Ensuite, j’ai dû faire de la rééducation à Oignies pendant 3 mois et je suis finalement rentré chez moi après 10 mois d’hôpital. »
Le don sauve des vies
Le don anonyme lui a sauvé la vie et il prend des cachets antirejet tous les jours. Il ne sait rien du donneur qui lui a sauvé la vie hormis le fait qu’il devait avoir le même gabarit que lui et le même groupe sanguin pour être compatible.« Il a fallu qu’une personne décède pour que je vive et je ne peux que remercier la famille car, grâce à ce cœur, je vis quasiment normalement à part un peu de diabète et d’hypertension. La vie continue et j’ai repris le football. J’entraine une équipe à Hinges. Sans donneur, je ne serais plus là. » Le greffé tient à rappeler que « ça peut arriver à tout le monde de tomber malade et on a plus de risque d’avoir besoin d’un don que de devenir donneur. »
Se positionner et en parler à ses proches
La journée du don d’organes est l’occasion de rappeler que nous sommes tous donneur implicite sauf si nous avons exprimé de notre vivant et par écrit un refus d’être prélevé. La famille du donneur potentiel est en tout cas toujours consultée par l’équipe médicale et c’est elle qui a le dernier mot si le défunt n’a pas exprimé son souhait clairement. Il y avait 31% de refus de don l’an dernier et plus de 28 000 malades en attente de greffe, pour 6 100 greffes effectuées. Le dialogue avec famille et amis est donc indispensable pour faire part de sa position. L’autre option est de demander sa carte d’ambassadeur du don d’organes sur le site www.france-adot.org.
« Sans le don d’organes je ne serais plus en vie »
News. Témoignage d’un greffé du Béthunois en cette journée nationale du don d’organes
Publié le
22/06/2018 à 07h50 - Par Kahina Kanoun
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