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« Quelque soit le prix du paquet de tabac en France, j’irai en Belgique »

News. Des stands d’informations ont été organisés à Béthune dans le cadre de la journée mondiale sans tabac.

 « Quelque soit le prix du paquet de tabac en France, j’irai en Belgique »

Un million de fumeurs quotidiens ont arrêté la cigarette en 2017 en France. Une baisse historique annoncée par la ministre de la santé, qui se félicite de l’effet provoqué par la hausse du prix du tabac et le remboursement partiel des patchs par la sécurité sociale. Des mesures qui se vérifient moins dans les Hauts-de-France, région qui compte le plus de fumeurs dans l’hexagone (30,5%) après la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Un constat qui peut s’expliquer en raison de la proximité avec la Belgique. « Le paquet est à 8 euros en France, je ne peux plus me permettre de l’acheter ici », assume Delphine, fumeuse depuis qu’elle a 15 ans. « En Belgique, les prix n’augmentent pas beaucoup, c’est plus avantageux », complète-elle. Coralie, autre fumeuse de longue date, est dans ce même état d’esprit puisque « quelque soit le prix du paquet de tabac en France, j’irai en Belgique. C’est moins cher. » précise-t-elle. 

Comment inciter les fumeurs à arrêter de fumer ?

Severine Marien, infirmière, comprend cette volonté des fumeurs de se rendre en Belgique. « Economiquement c’est plus avantageux mais le tabac en Belgique est plus toxique. Ce qui me rassure, c’est que les fumeurs que j’ai rencontrés aujourd’hui en ont conscience. » Elle a animé ce jeudi matin un stand d’information au centre hospitalier de Béthune-Beuvry autour des dangers de la cigarette, notamment l’impact du tabac sur la santé cardiovasculaire. Joël, l’un des patients, fumait à l’extérieur de l’hôpital quand il a été accosté par les professionnels de santé. Ce fumeur a accepté d’écouter les informations des infirmières sur l’aide au sevrage tabac, la cigarette électronique et la réduction de consommation. « J’ai envie d’arrêter », dit-il d’un ton résolu. « J’attends le déclic. Je me suis fait avoir lors d’un mariage, j’ai refumé une cigarette après 2 ans d’arrêt et c’était reparti pour un tour », regrette-t-il. « Ce n’est pas le prix du paquet qui me fera arrêter, c’est ma volonté et toutes les techniques pour m’aider sont bonnes à prendre. »

L’organisation mondiale de la santé estime que d’ici 2020, le tabac sera la principale cause de décès et d’incapacité avec plus de dix millions de victimes par an. Il est toujours possible de se faire accompagner par un médecin ou en vous rendant sur le site tabac-info-service.fr.

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