Après le crash d’un avion soviétique de la seconde guerre mondiale ce dimanche peu avant 17h sur l’aérodrome de Lens, une enquête a immédiatement été ouverte pour connaitre les causes de ce tragique accident. Présents sur place seulement 13 minutes après le crash, les secours et forces de l’ordre ont quadrillé le terrain. Leurs équipes ont rapidement pris en photo l’ensemble des éléments de la carlingue calcinée. Une cellule psychologique a été établie dans un des hangars du site. Alors que les corps du pilote et du co-pilote ont été déplacés des lieux peu après 20h20, l’épave ne bougera pas de sitôt. Elle a été surveillée toute la nuit par la police et l’aérodrome va rester fermé au moins toute cette journée de lundi.
L’accident s’étant déroulé dans le cadre d’un rassemblement avec des Canadiens venus célébrer le centenaire de la bataille de Vimy, il est placé sous le cadre international et va donc être du ressort de la gendarmerie. Dès ce lundi, une équipe de l’aviation civile va être dépêchée sur place avec ses experts. Un drône va survoler la zone pour la photographier de manière aérienne et enregistrer les moindres repères. Le moteur va pour sa part être analysé. Sauf contrordre et sous couvert d’un huissier de justice, aucun élément ne sera déplacé des lieux tant que ce travail ne sera effectué. La thèse de l’« avarie moteur » a été avancée par les pompiers dès les premiers relevés.
Le public est choqué
A 16h50, le Yak-18 a quitté le sol. Présent sur les lieux, Raymond, passionné d’aviation et détenteur d’une licence auprès de l’aéroclub d’Arras, nous a livré son témoignage : « L'appareil venait de décoller et de faire un tour de piste complet avant ce que l’on appelle un passage bas, sans doute pour dire au revoir avant de repartir vers sa destination retour. A l'issue de son passage, il a fait une montée rapide, suivie d'un « tonneau barriqué », une figure acrobatique peu contraignante pour la structure mais visuellement spectaculaire. Il n'était pas haut. A l'issue de la figure, il est ressorti nez bas, et pas du tout au cap suivi avant la figure. Il a percuté le sol à pleine vitesse, moteur tournant, sans fumée, sans perte de pièce et avec un angle moins accentué qu'au départ. Je pense que le pilote tentait une ressource, mais a manqué de hauteur. »
Simple spectateur, Jonathan a pour sa part photographié sans le vouloir le crash survenu vers 16h55 : « J’ai vu que l’avion passait très bas devant nous. Je l’ai donc suivi avec mon appareil photo pour prendre un maximum de clichés. » Et de détailler : « J’ai l’impression qu’il a essayé de faire une sorte de looping et puis, il a piqué directement sur le sol. Il s’est crashé devant nous. Il y a alors eu un grand boom et une boule de feu… C’est choquant, je ne trouve pas les mots. »
