À partir du 20 mai, le contrôle technique passera à l’heure européenne. Les points de contrôle seront plus poussés et le nombre de défauts augmentera (de 453 défauts en 2017 à 610 défaillances en 2018). Plus de 2 tiers des défaillances aboutiront à une contre-visite. De plus, elles seront classées en 3 niveaux de sanction : mineures, majeures et critiques. Cette classification a son importance puisqu’en cas de défaillances majeures, l’automobiliste aura 2 mois pour passer une contre-visite. En revanche, en cas de défaillances critiques, il devra y remédier le jour même !
Comment gérer la demande avant le 20 mai ?
Les présidents des sociétés Sécuritest et Auto Sécurité ont parcouru toute la France pour réexpliquer aux automobilistes et aux contrôleurs techniques les différents changements. Sébastien Danvel, président d’Auto Sécurité, a constaté que « les centres de contrôle techniques n’ont pas été pris d’assaut même si la demande a sensiblement augmenté en France. » Faut-il s’attendre à une cohue quelques semaines avant la date butoir ? Sébastien Danvel a pris ses précautions et cela ne passe pas par le recrutement de nouveaux salariés : « On ne peut pas recruter des contrôleurs techniques aussi vite que l’on voudrait. Il faut une formation de 315 heures, quelqu’un de diplômé et formé à la réglementation. Néanmoins, nous sommes en mesure d’absorber la clientèle supplémentaire qui viendrait dans les centres de contrôle. Pour cela, les salariés travailleront en heures supplémentaires le matin, le midi et le soir afin de répondre à la demande. Ils ne pourront pas poser de congés avant et après le 20 mai. »
Possibilité de détecter les défaillances critiques soi-même
Le président d’Auto Sécurité rappelle que les clients « qui viendront après le 20 mars et qui auront 2 mois pour lever une contre-visite devront obligatoirement revenir au centre avant le 20 mai. Au-delà de cette date, ils seront sur le coup de la nouvelle directive. » Enfin, ce tour de France est aussi une occasion de rappeler que les défaillances critiques sont facilement détectables. En règle générale, une défaillance est qualifiée à ce niveau si la sécurité de l’usager n’est pas assurée. Cela concerne des feux stops qui ne fonctionnent pas, une absence de liquide de frein ou encore un pneu usé… Entretenir à l’avance votre véhicule vous évitera une contre-visite.
Seulement 4% des véhicules sont soumis à des défaillances critiques selon Sécuritest. Si votre voiture a de l’âge, sachez que c’est le mauvais entretien qui aboutit à une contre-visite.
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