Le RC Lens se rend à Nantes ce samedi avec un statut de leader à protéger (15e journée de Ligue 1, 17h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé sur Ligue 1+). Les Lensois sont préparés aux dangers que représente ce rendez-vous chez un mal classé.
Leader à l’issue d’une journée pour la première fois depuis 21 ans, le RC Lens va devoir protéger son bien à Nantes s’il veut avoir l’occasion de savourer un match à Bollaert avec ce statut contre Nice lors du match de la Sainte-Barbe, le 14 décembre. Le Racing sera favori chez le 16e de Ligue 1, plus faible équipe à domicile sur les 14 premières journées (5 points en 7 réceptions, une victoire, deux nuls, quatre défaites). Et avant même d’évoquer les qualités nantaises, c’est bien cette situation qui incite Pierre Sage à la prudence.
Le technicien lensois redoute en effet la prise de conscience des Canaris : « Il y a une chose dont on devra se méfier, c’est cette situation qui leur impose de réagir. Ils vont forcément y mettre beaucoup d’énergie, de cœur à l’ouvrage. » Cela n’effacera pas pour autant toutes les failles qui ont mené Nantes dans le bas du classement. Pierre Sage le sait : « Effectivement, lorsqu’on analyse leur jeu, il y a beaucoup de choses qui devraient nous permettre de profiter de certaines situations. On devrait avoir à peu près les mêmes opportunités dans le jeu placé qu’à Angers. Et je pense que si on est capable de bien attaquer ces espaces-là, de bien préparer nos actions au préalable dans les situations de déséquilibre, on va se créer beaucoup d’opportunités. Mais encore une fois, l’important n’est pas juste d’avoir un plan. L’important, c’est de l’appliquer collectivement. Les joueurs ont été très attentifs à ce qu’on a fait tout au long de la semaine. Et j’attends de voir le transfert avec ce nouveau statut qui demande, bien évidemment, de briller dans ce genre de match. »
La défaite à Metz n’est pas oubliée
Le piston gauche Matthieu Udol mesure la difficulté de défendre le statut de leader à travers un 2e match consécutif en déplacement après celui remporté 2-1 à Angers. Et la défaite à Metz reste dans un coin de la tête (2-0) : « Ce n’est jamais simple, même si c’est une équipe en difficulté, de se déplacer. On se rappelle forcément de notre défaite à Metz. Maintenant, on a bien travaillé sur ce match et on a aussi appris de certaines rencontres, notamment celle de Metz et de ce qui va nous attendre. Nantes, c’est une équipe qui est joueuse aussi. On a bien analysé ça avec le staff et on a tout pour faire un bon match. »
Les Lensois affichent une certaine sérénité par rapport à cette première place. Mais ils doivent prouver chaque semaine sur le terrain qu’ils sont là pour durer, conformément à la prise de conscience survenue cet été après les derniers matchs amicaux : « Il y a eu des matchs contre des équipes qui jouent l’Europe aujourd’hui, sur lesquels on a peut-être — on n’a pas assez cru en nous, lance Matthieu Udol. Et le coach a insisté par rapport à certains matchs, notamment celui de la Roma (0-2), où on aurait pu faire un meilleur résultat. Il nous a fait prendre conscience aussi qu’on pouvait faire de belles choses cette saison et que ce genre d’équipe n’était pas supérieure à nous. Et au cours de la saison, ce sont des choses parfois qui sont revenues et ça nous a aidé aussi à prendre confiance en notre collectif, en nos qualités, au groupe qu’on a et aux choses qu’on peut faire. Je pense que c’est beaucoup le discours du coach qui nous a permis de prendre conscience de pas mal de choses et du fait qu’on peut faire de très, très belles choses cette saison. » Rendez-vous à 17h à la Beaujoire pour confirmer, encore et encore. Même sans le capitaine et omniprésent Adrien Thomasson. Là aussi, un beau challenge à relever pour Lens, et démontrer qu’il est un candidat aux sommets taillé pour durer.
Christophe Schaad avec Eloïse De Mester à la Gaillette-Gervais Martel
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