L’accent ch’ti est-il en train de disparaître ? Oui selon une étude

« Hein ! », « Cha va ti ? », « On s'dit quoi ! ». Notre accent ch’ti est reconnaissable, où que nous soyons en France, et il fait notre fierté ! Mais est-il encore présent dans tous les foyers du Nord-Pas-Calais ? Pour répondre à cette question, la plateforme d’apprentissage des langues Preply a publié ce lundi 27 octobre une étude sur la perception de l’évolution des accents régionaux en France.

Et le constat est mitigé ! En effet, sur 1 500 Français interrogés, 55 % d’entre eux ont le sentiment que leur accent est en train de disparaître.

L’accent ch’ti en voie d’extinction pour plus d’un nordiste sur 2

Cette tendance s’observe également chez nous, dans les Hauts-de-France, pour 52% des sondés. Flora, qui vient de terminer ses études, acquiesce  : « Je suis une pure Nordiste, mais je n’ai pas l’accent […] J’emploie des expressions comme "il drache" ou "je te dis quoi", mais ça s’arrête là […] Il n’y en a pas beaucoup qui ont encore l’accent », partage la jeune femme. Christine, directrice d’un cabinet esthétique, partage cet avis : « Avec les années, l’accent se perd au fur et à mesure […] Les jeunes générations ne l’ont pas conservé », selon elle.

La mixité sociale au cœur du phénomène

Pour beaucoup, cette disparition est due à une mixité sociale plus importante qu’auparavant. « Il y a un mélange des cultures beaucoup plus important qu’il y a quelques années […] Beaucoup d’étudiants choisissent le Nord pour leurs études. Ça joue beaucoup », explique Dalila, la quarantaine.

Pour cette dernière, les Nordistes préfèrent cultiver d’autres domaines tels que « l’art de recevoir, le partage et la générosité ».

Armand, lui, se désole de la disparition de l'accent ch'ti : « Moi, quand je faisais de la radio dans le sud, on me reconnaissait grâce à mon accent et je trouvais ça drôle [...] désormais, il n'y en a plus beaucoup qui ont l'accent ».

Le sentiment de disparition des accents régionaux est encore plus prononcé chez les plus jeunes. La génération Z (16-28 ans) perçoit ce changement plus fort, à 58,8%.