Un partenariat qui fait grincer des dents. La marque nordiste de vêtements féminins Pimkie va, d’ici la fin de l’année, proposer certains de ses articles à la vente sur la plateforme chinoise Shein. Les deux entreprises ont signé, mardi 16 septembre, un accord en ce sens.
Concrètement, les clients de Shein, dans 160 pays, pourront acheter des vêtements de l’enseigne de prêt-à-porter féminin, basée à Villeneuve-d’Ascq. Ce partenariat inclura « un ensemble de services sur-mesure », tels que des prestations logistiques, de production à la demande et de traitement des commandes en ligne, selon des responsables de Pimkie et Shein.
Relancer la vente en ligne
Avec ce partenariat, l’enseigne nordiste espère relancer ses ventes en ligne, qui ne représentent actuellement que 6 % de son chiffre d’affaires. L’objectif, selon le président de Pimkie, Salih Halassi, interrogé par l’AFP, est d’atteindre « au moins 30 % en digital pour pouvoir faire vivre un commerce physique ».
Les dernières années ont été difficiles pour Pimkie. Minée par les déficits, l’entreprise a été cédée en 2023 par le groupe Mulliez à trois investisseurs, dont l’enseigne britannique Lee Cooper. Depuis, Pimkie a supprimé 550 postes et fermé près de 110 magasins à travers la France.
Un accord contesté
Shein, souvent critiquée pour son modèle de fast-fashion, espère redorer son image à travers ce partenariat. La plateforme affirme vouloir « soutenir le secteur français de la mode et de la distribution ». Une déclaration qui ne convainc pas tout le monde.
L’Alliance du commerce, qui regroupe de nombreuses enseignes du secteur, dénonce « un signal inacceptable, qui ne respecte aucune des règles que les autres enseignes s’efforcent d’appliquer pour un modèle plus durable ». Lundi, plusieurs entreprises européennes du textile et de l’habillement ont écrit à la Commission européenne pour réclamer « des actions d’urgence » contre la mode ultra-éphémère et les grandes plateformes asiatiques telles que Shein, Temu ou Aliexpress.
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