Le village de Mory, situé entre Arras et Bapaume, se serait bien passé de cette actualité. Deux corps ont été retrouvés sans vie ce vendredi matin dans cette commune de l'Arrageois. Contactées, les forces de l’ordre ont reçu un signalement de la part d’une personne qui s’inquiétait de ne plus avoir de nouvelles de la part du couple qui vivait dans la rue de la Chapelle selon les informations de La Voix du Nord. Les gendarmes ont alors pénétré dans cette maison et ils ont découvert des traces de sang réparties dans plusieurs pièces de l’habitation. Ils sont ensuite tombés sur deux corps : celui d’un homme, âgé de 59 ans et celui d’une femme âgée de 52 ans. Ils se trouvaient dans le même lit. A priori, ils seraient décédés depuis quelques jours. Une arme a aussi été retrouvée sur place.
« On s’interroge »
À 18h30, plusieurs gendarmes étaient encore présents dans le secteur de la rue de la Chapelle, lieu du drame. Le périmètre a été bouclé et des rubalises empêchent les habitants d’emprunter cet axe ont été posées. Hermann, qui habite à deux pas des lieux du drame, se pose des questions. « Ce matin, nous sommes partis vers 10h faire quelques courses. Nous sommes rentrés à 12h et nous avons aperçu plusieurs gendarmes qui sécurisaient le secteur avec des banderoles. On n’en sait pas plus, on sait juste que deux corps ont été retrouvés sans vie. On ne connait pas le couple, nous sommes arrivés depuis peu dans la commune. »
Il ajoute : « on se pose des questions. Est-ce que quelqu’un est derrière tout ça ? On a des enfants, on s’inquiète, on a peur pour eux. On n’a pas bougé de la maison cet après-midi. J’ai préféré ne pas embêter les gendarmes. Ils sont venus me poser des questions sur les victimes. »
Une enquête a été ouverte
Une enquête a donc été ouverte afin d’éclaircir les circonstances du drame. Toutes les hypothèses sont envisagées et la piste du suicide n’est pas exclue. Une autopsie des corps va être réalisée. Sur place, les gendarmes se refusent à tout commentaire et précisent que le parquet d’Arras communiquera sur cette affaire. Sylvie Barbier, maire de ce village qui compte près de 300 habitants, confirme seulement qu’une « enquête est en cours ». D’autres riverains s’interrogent : « on ne sait pas ce qu’il s'est passé. L’homme qui vivait là sortait peu, même pour le recensement il n’ouvrait pas sa porte. En tout cas, tout le village ne parle que de ça. »
