Marie Lavandier, quel constat tirez-vous du musée depuis votre arrivée ?
Je veux maintenir l'identité du territoire. Le pari de faire un Louvre autrement reste d'actualité. Le territoire est toujours en reconstruction économique et touristique même si le Louvre-Lens change positivement l'image de la région ! Par ailleurs, le musée a accueilli 2 millions de visiteurs depuis son ouverture, ce qui est conséquent. 60% viennent d'ailleurs de la région, c'est une grande victoire ! La majorité de notre public n'était pas familiarisé aux musées. Nous continuons donc à travailler pour attirer le public.
Pourtant la fréquentation a baissé ?
Je ne suis pas inquiète, ce phénomène se produit dans chacun des musées. Il a même un nom : le phénomène « lune de miel » ! Quand un musée ouvre, la fréquentation est exceptionnelle au démarrage puis elle baisse systématiquement pendant 5 ans. Après, elle se stabilise et j'espère que nous sommes dans cette phase. Enfin, le conseil d'administration a renouvelé la gratuité d'accès à la galerie du temps pour une année de plus. C'est un signal fort qui nous permettra de stabiliser notre nombre de visiteurs.
Quels sont les projets à prévoir ?
Actuellement, vous pouvez retrouver jusqu'au 23 janvier l'exposition « L'histoire commence en Mésopotamie ». D'autres expositions prendront la relève, notamment « Miroirs » dès le mois de décembre. Outre les expositions, 54 nouvelles oeuvres vont intégrer la galerie du temps et 35 vont retourner au Louvre à Paris.
Complément d'infos :
En ce qui concerne « L'histoire commence en Mésopotamie », vous pouvez découvrir le patrimoine de la Mésopotamie mais aussi la croyance des habitants de l'époque et leur mode de vie. Plusieurs sculptures uniques, qui viennent de l’actuelle Syrie, sont exposées au Louvre-Lens. Ces oeuvres sont uniques puisqu'elles ont été détruites par l'Etat Islamique.
Retrouvez ci-dessous plusieurs photos de l'exposition « L'histoire commence en Mésopotamie ».
