Le gouvernement propose à la direction de Bridgestone de sauver 400 emplois sur 863 sur le site de Béthune

L'avenir de Bridgestone était à nouveau au cœur d'une réunion ce lundi matin. Elus et syndicats ont rencontré la ministre déléguée à l'Industrie Agnès Pannier-Runacher avec un objectif clair : écrire un nouveau scénario alors que le fabricant japonais de pneumatiques prévoit la fermeture de son usine de Béthune, dans le Pas-de-Calais, en 2021. 863 emplois sont menacés.

Un contre-scénario évoqué par le gouvernement

Le cabinet d'expertise Accenture a présenté les scénarios envisageables pour le site de Bridgestone. Le gouvernement a proposé à la direction de sauvegarder 400 emplois sur le site de Béthune. « Bridgestone est prêt à étudier un scénario même si cela ne veut pas dire qu’ils le valideraient », a annoncé Agnès Pannier-Runacher qui précise que « le scénario vise à maintenir une production de 3 millions de pneus sur le site de Béthune avec un investissement d’environ 100 millions d’euros. Il a le mérite de maintenir la production sur site et suppose des gains de productivité. »  

Fabriquer des pneus différents

Le président de la région Hauts-de-France, présent également à cette réunion, a précisé qu’il était toujours question de faire des pneus mais des « pneus différents » avec « des efforts de productivité importants. Accenture nous dire que c’est possible mais Bridgestone ne doit pas nous claquer la porte au nez, comme ça a été le cas depuis le début du dossier », détaille Xavier Bertrand. « Ils doivent nous dire si c’est oui ou si c’est non. Si c’est non, on va rentrer dans un bras-de-fer pour obtenir le maximum pour les salariés et pour des emplois. Aujourd’hui, ils nous manquent la direction européenne de Bridgestone autour de la table. »  

Rechercher des activités annexes pour le reclassement des salariés concernés 

Olivier Gacquerre, maire de Béthune également présent à la réunion, précise de son côté que ce scénario de maintien sur site de l’entreprise semble possible s’il y a « des investissements importants de modernisation et une réorientation de la production vers des pneus à plus forts débouchés. Cette option qui engagerait des ajustements d'effectifs à la baisse liée au compactage de l'usine et donc qui nécessiterait la recherche d'activités annexes pour le reclassement des salariés concernés, devra être discutée avec les organisations syndicales. La décision appartient donc au groupe japonais qui a annoncé, par la voix de la direction européenne, accepter de regarder cette proposition », peut-on lire sur la page Facebook du maire.

Olivier Gacquerre a précisé qu’il continuerait à maintenir la pression aux côtés des salariés avant de terminer par une interrogation « Et pourquoi pas un boycott des produits Bridgestone ? »

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