« La nuit doit revoir le jour », les responsables de discothèques du Nord et du Pas-de-Calais réclament une réouverture de leurs établissements

Plusieurs gérants de discothèque du Nord et du Pas-de-Calais ont rencontré ce vendredi matin à Béthune la députée de la 9e circonscription du Pas-de-Calais Marguerite Deprez-Audebert. Les clubs sont fermés depuis le 12 mars et une date de réouverture n’a pas été annoncée alors que la fin de l’Etat d’urgence sanitaire interviendra le 10 juillet. Les responsables ne comprennent pas pourquoi leurs établissements restent fermés alors que les bars et restaurants sont ouverts depuis début juin. 

Une date de réouverture ou une échéance ! 

« Nous avons pu faire part de nos inquiétudes et de nos incompréhensions auprès de la députée qui nous a écoutés, elle va remonter nos propos », précise Jean-Charles, gérant du Manoir à Bailleul. « Nous demandons soit une date de réouverture, soit une échéance ou bien une aide financière pour nous aider à tenir le coup si nos clubs restent fermés. Aujourd’hui, 90% des salariés sont en chômage partiel, ce qui représente environ 100 000 personnes. Il faut nous une annonce pour le 22 juin ! La nuit doit revoir le jour, c’est essentiel. »

La question d'un protocole sanitaire 

Les responsables ont conscience qu’il est difficile de respecter les gestes barrières dans les clubs et discothèques. Pour autant, ils ont déjà réfléchi à un protocole sanitaire ! « Le port du masque serait obligatoire et une distanciation dynamique pourrait être mise en place, ce qui permettrait une libre circulation dans l’établissement qui sera ouvert à 30% de sa capacité. » Sandrine Tremp, gérante du Whizz à Nœux-les-Mines et déléguée syndicale du SNDL (Syndicat National Discothèque et Lieux de loisirs) a même quelques idées pour compléter ce protocole sanitaire : « on pourrait mettre du gel hydroalcoolique à l’entrée, respecter un sens de circulation, limiter le nombre d’entrée par des réservations comme dans les salles de sport. Dans tous les cas, si ce protocole est clair, cela devrait bien se passer, nous sommes des professionnels. Attention, on sait bien qu’il y a des protocoles irréalisables, on comprend les craintes du gouvernement mais il faut s’attarder sur les mesures de sécurité qu’on souhaite mettre en place et on attend une date !  Que ça soit une ouverture pour le 15 juillet, mi-août ou début septembre… qu’importe, il nous faut une date sinon des établissements vont fermer. »

Des conséquences pour d’autres professions

DJ, barmans… ils sont à l’arrêt depuis plusieurs mois, tout comme les intermittents du spectacle. Cédric Deprez est musicien, il intervient dans les salles de spectacle, les salles des fêtes, les discothèques. « Sauf que ces lieux sont fermés et cela peut provoquer un impact psychologique. Si des jeunes ne sortent plus, cela peut engendrer de la violence dans les rues. Chez les personnes âgées, cela peut provoquer de l’ennui ou de la dépression. On doit trouver une solution. »