Les dentistes ont repris leur activité depuis le 11 mai, date du déconfinement. Après deux mois sans avoir reçu de patients, le docteur Raphaël Diard, qui exerce à Arras, a géré un afflux important « mais moins dense que prévu », concède-t-il. « Je pense que certains patients n’osent pas rencontrer de professionnels de santé. Certaines personnes hésitent à reprendre leur soin dentaire ». D’autres en revanche ont pris rapidement rendez-vous, rassurés par les mesures de protection instaurées pour limiter la transmission du coronavirus.
Quel est le protocole sanitaire ?
L’ordre des dentistes a envoyé une liste de recommandations aux praticiens. « Nous sommes équipés d’une charlotte, d’un masque FFP2, de lunettes-masques, d’une tenue renouvelée régulièrement et d’une surblouse dans des cas particuliers. La protection se fait aussi en amont via un questionnaire médical pour savoir si le patient a présenté des symptômes récemment. Le port du masque est obligatoire et nous avons insisté sur l’hygiène des mains et de la bouche. Il n’est cependant pas forcément utile de faire un bain de bouche avant la consultation. Je conseille aux patients de prendre rendez-vous par téléphone et non au cabinet. »
Le docteur Diard est ravi de la reprise de son activité mais émet tout de même quelques craintes concernant l’avenir. « Si les conditions de soins devaient rester comme elles sont, il faudrait restructurer nos cabinets. Mes craintes reposent sur les métiers qui dépendent de notre activité : nos assistants dentaires, nos assistants médicaux et les prothésistes dentaires. Les cabinets individuels auraient du mal à faire face à des surcoûts, cela pourrait provoquer leur suppression au profit des cabinets de groupe. »
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