Sam, comment jugez-vous le début de l'Euro ?
Ca a bien démarré grâce à une victoire 2-1 de l'équipe de France contre la Roumanie. La victoire fait énormément de bien. Ca lance la compétition et nous place bien pour une qualification pour les 8es de finale qui me semble une obligation. Les changements de Didier Deschamps se sont avérés très précieux. On s'est retrouvé en fin de matches à jouer avec 4 attaquants. Ca a permis de faire la différence grâce à une frappe venue de nul part de Dimitri Payet. Il faudra qu'il nous la ressorte à chaque match celle-là ! Ce n'est que du bonheur.
Qu'espérez-vous pour le parcours des Bleus ?
J'espèrent qu'ils iront au bout en nous faisant vivre de bons moments. L'objectif minimum, c'est la finale ! Ca se passe chez nous, on se doit donc de briller. En plus, au regard de la conjoncture, je pense que le foot reste un sport qui rassemble. Dans ces conditions, s'il y a un beau parcours, cela peut mettre un peu de baume au cœur des Français. Le football reste très fédérateur. Des évènements tels l'Euro nous font un peu oublier nos soucis. Et si l'équipe de Didier Deschamps va loin, ce sera un peu comme nos vacances avant l'heure.
Quels sont vos autres favoris ?
Je pense que la Belgique pourrait nous devenir une agréable surprise. Ensuite, il faut toujours se méfier de l'Espagne !
"Vivre une grosse aventure humaine"
Mais pour vous l'Euro, c'est aussi le business. Comment voyez-vous cela ?
Etre présent sur le fan-zone, c'est une expérience qu'il faut saisir. On ne vit cela qu'une seule fois dans une vie. J'ai connu la Coupe du Monde de rugby en 2007 en étant installé face à la gare de Lens, nous avions eu énormément de monde. La fan-zone représente tout autre chose. C'est un lieu entièrement sécurisé où les gens sont fouillés. Ces fan-zones sont un gros plus pour le business. A Lens, la mairie a joué le jeu en faisant marcher les commerçants locaux dans la fan-zone. C'est du bonheur. Maintenant, le but est d'allé le plus loin possible et d'avancer tous ensemble.
Pour vous, en étant Lensois, c'était une évidence de se trouver dans la fan-zone ?
Je suis commerçant lensois depuis 12 ans. Je pense donc que c'était un minimum de postuler. J'ai été retenu, j'en suis très satisfait. Maintenant, au-delà du business, j'attends de vivre une grosse aventure humaine. On dispose de 2 commerces dans des quartiers populaires de Lens, aujourd'hui, on se retrouve en centre-ville. Il y a eu 15 créations d'emploi pour un mois avec des gens super impliqués. C'est très enrichissant.
Un emplacement sur la fan-zone, cela change quoi pour un commerce d'habitude local et qui a pignon sur rue ?
C'est simple. Aujourd'hui, nous disposons de 80 mètres carré au sol et l'on doit tout créer. C'est à dire monter un magasin en partant de rien ! Soit un espace de restauration, un bar... à même le macadam. On arrive là avec nos pompes à bières, nos frigos, nos barnums... et c'est parti ! (sourire) A nous de faire en sorte de bien servir tout le monde.
Autre paramètre, la langue. Comment cela se passe avec les nombreux touristes et supporters étrangers ?
Yes, it's not a problem for me. (sourire)
Propos recueillis par Sylvain Créïs
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