Le RC Lens a « un trésor à protéger », dixit Pierre Sage, pour évoquer cette place de leader détenue par les Sang et Or depuis le week-end dernier. Seul en tête du championnat, le Racing assume désormais un nouveau statut. Mais pour l’un des hommes forts de cette formation artésienne, Matthieu Udol, la pression n’a rien d’insurmontable.
Lensois.com : Matthieu Udol, est-ce que ça change quelque chose d’être leader du classement ?
Ça ne change pas forcément notre approche du prochain match. On reste dans la continuité de ce qu’on veut faire cette saison. Maintenant, c’est sûr que le fait d’être leader peut pousser l’adversaire à avoir un regard différent sur nous, et on est peut-être encore un peu plus attendus. On veut garder ce statut, et ça passe par la volonté de poursuivre notre série actuelle de victoires.
Est-ce un challenge de conserver cette place et de devenir champion d’automne ?
Ce “pseudo-titre” de champion d’automne, maintenant qu’on est si proches de la trêve hivernale, on souhaite évidemment le garder. Mais on voit quand même beaucoup plus loin que ça, et plus longtemps on restera à cette place, mieux ce sera pour nous.
Avec vos performances récentes, avez-vous senti le regard des adversaires changer ?
Pas forcément uniquement sur les dernières semaines. Je pense que ce qu’on propose depuis le début de saison, en termes de contenu et de résultats, fait qu’on est de plus en plus attendus. Et ce sera encore plus vrai maintenant qu’on est premiers. Ce n’est pas anodin. Être leader, ça signifie que chaque match sera peut-être un peu plus difficile. À nous de rester dans la continuité de ce qu’on fait pour continuer à gagner, car tout autre résultat qu’une victoire peut nous faire perdre cette place.
« On sait aussi qu’on a encore beaucoup de choses à améliorer »
Concrètement, il vous inspire quoi ce classement ?
On sait qu’on a fait de très bonnes choses, parce que si on est premiers à ce stade, ce n’est pas un hasard. Mais on sait aussi qu’on a encore beaucoup de choses à améliorer. C’est positif, mais on s’inscrit vraiment dans un travail de long terme avec le staff. Le coach insiste beaucoup là-dessus. On ne s’arrête pas à notre classement actuel : on regarde ce qu’il nous reste à accomplir pour évoluer et progresser. Si on continue sur cette voie, pourquoi ne pas finir champions ? Mais il y a d’autres étapes avant ça.

Concernant cette marge de progression, Lens se rate à Metz ou se fait peur en fin de match à Angers alors que vous meniez 0-2. Comment expliquer ces moments de déconcentration ?
Angers était une équipe à ne pas négliger, qui fait de très bonnes choses. Ils nous ont posé des problèmes. Je pense qu’on aurait pu mettre ce but du 3-1. On a eu d’autres opportunités ensuite. Ils nous ont mis en difficulté sur quelques situations, mais je crois que notre victoire reste méritée. Se mettre à l’abri plus tôt, c’est clairement un axe de progression. À 3-1, le match était terminé. Peut-être qu’à 2-0, on a cru avoir fait le plus dur, et ils ont réduit le score trop rapidement. On a encore beaucoup d’axes de progression, notamment offensivement. On peut marquer plus. On doit améliorer certaines connexions entre joueurs. C’est plutôt positif de se dire qu’on n’a pas atteint notre plafond. Le jeu collectif, les automatismes… surtout avec les rotations fréquentes sur certains postes offensifs, tout ça peut encore progresser.
Propos recueillis par Eloïse De Mester à la Gaillette Gervais-Martel.
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