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Arras parmi les premières prisons à bénéficier du plan “zéro portable”

Actus. La maison d’arrêt d’Arras fait partie des six prisons françaises choisies pour tester le nouveau plan “zéro portable”, destiné à renforcer la sécurité en détention.

Arras parmi les premières prisons à bénéficier du plan “zéro portable”
La maison d'arrêt d'Arras - FO Justice

La maison d’arrêt d’Arras va faire partie des premiers établissements pénitentiaires français à bénéficier d’un renforcement massif de la sécurité. En déplacement à la prison de la Santé, à Paris, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a dévoilé ce vendredi un plan inédit visant à éliminer totalement les téléphones portables dans plusieurs prisons du pays. La prison d'Arras fait partie des six sites retenus pour lancer cette expérimentation nationale.

Arras, une prison urbaine, vieillissante et surpeuplée

Si la maison d’arrêt d’Arras figure parmi les premiers établissements concernés, ce n’est pas un hasard. Le ministère a ciblé des prisons implantées en cœur de ville, confrontées à une forte surpopulation et dont la conception ancienne rend la sécurité plus complexe. Avec ses bâtiments datés, ses coursives étroites et des murs proches des habitations, Arras cumule les contraintes structurelles qui facilitent les projections d’objets ou l’usage illicite de téléphones.

Un investissement lourd pour transformer la sécurité du site

Ce plan, doté de 29 millions d’euros au niveau national, va apporter à Arras une série d’équipements jusqu’ici réservés à quelques établissements ultramodernes. Les travaux doivent s’étaler sur six à sept mois.

Brouilleurs nouvelle génération

Le cœur du dispositif repose sur l’installation de brouilleurs téléphoniques, ajustés zone par zone pour ne pas affecter les quartiers voisins. Le ministère promet une couverture complète du bâtiment et de toutes les ailes de détention.

Des protections contre les projections

Pour lutter contre les jets d’objets depuis l’extérieur – un phénomène régulier autour de la prison arrageoise – des filets et des caillebotis renforcés seront posés sur les fenêtres. Leur maille resserrée doit empêcher la moindre introduction par les grillages existants.

Contrôle renforcé à l’entrée

L’établissement sera également doté :

  • de portiques à ondes millimétriques capables de détecter un téléphone dissimulé,
  • de tunnels à rayons X pour sécuriser les parloirs,
  • de systèmes anti-drone destinés à contrer les livraisons depuis les airs, une méthode en forte progression en zone urbaine.

Objectif : un établissement totalement imperméable aux communications

Avec plus de 80 000 téléphones saisis dans les prisons françaises en 2024, le ministère veut faire de ces six établissements – dont Arras – un modèle de rupture. L’ambition affichée : qu’aucune communication illicite ne puisse plus transiter depuis l’intérieur, que ce soit via un portable, un drone ou un objet projeté.

Si l’expérimentation s’avère concluante, le plan pourrait être déployé dans l’ensemble du parc pénitentiaire.On pense notamment à la maison d'arrêt de Béthune, qui subit les mêmes réalités qu’Arras.

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