Pierre Sage : « La défaite de mercredi était encore dans les têtes »

RC Lens.

4 jours après sa défaite 2-0 à Metz, le RC Lens a su réagir en l’emportant 3-0 à domicile contre Lorient ce dimanche dans le cadre de la 11e journée de Ligue 1. Une victoire logique pour l’entraîneur Pierre Sage, même s’il a senti que son équipe était en train de retomber dans ses travers […]

Pierre Sage : « La défaite de mercredi était encore dans les têtes »

4 jours après sa défaite 2-0 à Metz, le RC Lens a su réagir en l’emportant 3-0 à domicile contre Lorient ce dimanche dans le cadre de la 11e journée de Ligue 1. Une victoire logique pour l’entraîneur Pierre Sage, même s’il a senti que son équipe était en train de retomber dans ses travers lorrains en seconde période.

Lensois.com : Pierre Sage, était-ce la réaction que vous attendiez ?
Oui, c’est la réaction qu’on attendait sur la globalité. On avait à cœur de redevenir l’équipe qu’on était depuis le début de la saison. Malgré tout, le début de la 2e période a bien démontré qu’il s’était passé quelque chose mercredi et qu’on pouvait retomber dans un scénario similaire rapidement. Je pense que le penalty a été un tournant positif pour nous et très négatif pour eux. Le 2e but arrive après qu’il a été manqué. Il faut reconnaître que ce match aurait pu avoir une toute autre tournure au regard de notre entame après la pause.

Le score de 3-0 ressemble à un trompe-l’œil…
C’est ce que j’ai dit aux joueurs : c’est toujours très difficile de gagner un match. Chaque équipe a ses temps forts. Nous avons saisi les nôtres. Je pense donc que la victoire est méritée parce que c’est un sport d’efficacité. Mais c’est vrai que pendant 20 minutes, on a beaucoup souffert. On a trop reculé, on a trop rendu le ballon après l’avoir récupéré. On s’est mis dans le scénario de l’équipe qui subissait et qui n’était plus proactive. À l’inverse, quand les entrants ont amené de la fraîcheur et de la qualité technique dans la façon de remonter et de conserver le ballon, on est redevenus l’équipe que nous étions en première période, voire un peu plus, parce qu’il y avait plus d’espaces et on a pu les attaquer pour marquer deux nouveaux buts.

Déjà en fin de première, il semblait y avoir moins de pressing, moins d’intensité…
Encore une fois, je pense que le scénario impacte ce qu’on fait. Le fait de mener rapidement 1-0 nous a peut-être coupé l’herbe sous le pied dans l’énergie nécessaire. On a régulé deux choses à la mi-temps : notre manière de presser, parce que Laurent Abergel venait devant la défense, ils formaient une défense à quatre et ils arrivaient à nous contourner, ce qui nous mettait en difficulté. On a aussi régulé au niveau offensif, car toutes nos positions étaient à la périphérie de l’équipe et, du coup, on ne fixait aucun joueur à l’intérieur, on ne libérait aucun espace. Cela faisait qu’on était quasiment inoffensifs en fin de première période. Malgré tout, on se rend compte que le début de la seconde était encore pire.

« On est une équipe en construction »

Le début de saison est très bon sur le plan comptable avec 22 points pris sur 33. Comment expliquer ces baisses de confiance ?
C’est difficile de pointer du doigt, d’avoir une causalité linéaire à ces choses-là. Le premier aspect, c’est qu’on est encore une équipe en construction, car beaucoup de joueurs ne jouaient pas ensemble depuis le début de la saison. C’est ce qui fait que nos matches ne sont pas parfaits sur 90 minutes. Le 2e aspect, c’est que ce qu’il s’est passé mercredi est encore dans les têtes. Le fait d’avoir été blessés comme ça nous a, je pense, fait replonger dans ce scénario. Le début de seconde période, c’est un peu comme si on l’avait joué à Saint-Symphorien. La grande difficulté de ce sport, c’est qu’il est difficile de gagner, de bien jouer pour gagner et de bien jouer dans la durée pour gagner beaucoup. C’est sans cesse remis en cause, en étant opposé à des adversaires toujours différents. Il faut donc de la flexibilité pour s’adapter à plusieurs contextes. Il y a aussi des histoires communes, des expériences positives et négatives qui jalonnent le parcours, qui nous plongent parfois dans ce qu’il ne faut pas faire ou, au contraire, nous permettent de très bien jouer par moments. C’est pour ça que c’est passionnant.

Vous marquez encore deux fois sur corner…
Cela valorise encore le travail fait par Pierre Capitaine, Cédric Berthelin et les joueurs qui adhèrent et mettent en pratique. Et même quand il y a un changement de tireur, on arrive à être performants. C’est une valeur ajoutée à notre saison et à chaque match sur le plan psychologique, car c’est un problème à gérer pour l’adversaire quand on a un corner.

Au tiers du championnat, vous êtes mêlés à la lutte pour la Ligue des Champions. Est-ce que vous sentez que vous allez pouvoir vous mêler à la bataille jusqu’au bout pour l’Europe ?
Si on gagne quatre matches et un nul, oui, parce qu’on sera alors à 35 points !

Propos recueillis par Christophe Schaad au stade Bollaert-Delelis

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