4 minutes face à Lyon (J1), 17 au Havre (J2), une petite minute face à Brest (J3), 4 dans le derby (J5) et puis une autre face au PFC (J8). Le temps de jeu de Florian Sotoca est très maigre cette saison : 27 minutes cumulées sur cinq matchs pour celui qui est au club depuis sept saisons. La concurrence fait mal, mais le Narbonnais a peut-être plus d’une corde à son arc.
En tout cas, son entraîneur Pierre Sage a vu en lui du potentiel pour jouer un cran plus bas. « La première fois que je l’ai vu jouer, il était en réserve avec Montpellier, et il était récupérateur, se souvient l’ancien formateur lyonnais. Il avait fait un très bon match. Il est polyvalent. Il a une intelligence de jeu, des caractéristiques athlétiques et mentales qui lui permettent de jouer à plusieurs postes. Aujourd’hui, on a sept voire huit joueurs offensifs si on ajoute Anthony Bermont, mais aussi Andrija Bulatovic. On en met trois par match. Si on remplaçait les trois sur une rotation, ça ferait six. Quand on est huit ou neuf, ça pose un problème, alors j’essaye d’ouvrir les perspectives ailleurs. »
Le joueur confirme et explique que cela ne le « dérange pas du tout. J’ai toujours été un joueur polyvalent dans ma carrière, et ce n’est pas à 35 ans que ça va changer. »
Au service de son club et ses valeurs
S’il est moins présent sur les terrains, Florian Sotoca conserve néanmoins un rôle clé au sein de l’effectif lensois. Garant des valeurs du club, il s’attache à accueillir les petits nouveaux comme il se doit. « C’est un rôle qui me tient à cœur d’accompagner les autres et d’aider le staff dans l’arrivée des nouveaux. Parce qu’ils sont arrivés cet été, on a eu un nouveau staff, on a eu pas mal de changements dans le groupe. Donc c’est important de montrer à tout le monde les valeurs de ce club, qui sont très importantes. Et je trouve que cette année, on a retrouvé cet état d’esprit qui nous faisait un peu défaut la saison passée. On le voit, du président à Benjamin Parrot et à Jean-Louis (Leca), ils sont alignés et ont fait un boulot monstre pendant l’été. C’est aussi le staff qui s’est super bien intégré et qui nous met dans les meilleures conditions au quotidien pour qu’on soit performants, tactiquement, techniquement ou physiquement. Et nous, les joueurs, forcément, il y a eu beaucoup de changements, mais c’était bien aussi de leur rappeler les valeurs de ce club. Il n’y a pas d’état d’âme, il n’y a pas d’égo, et je trouve que tout le monde tire les uns pour les autres, et c’est important de vivre ça. »
Pierre Sage ne peut qu’appuyer ses propos : « Je ne lui ai rien demandé du tout. C’est une position qu’il a naturellement, il partage cette mission avec les autres anciens du club. On se rend compte qu’il y a une vraie culture ici, de l’entraînement, de l’effort, et ce sont les garants de ça. Ils nous facilitent énormément le travail, car on n’a pas à activer sans cesse ces éléments. »
Propos recueillis par Christophe Schaad et Clément Courtois à la Gaillette Gervais-Martel.
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