Jeune prospect arraché à Salzbourg cet été par le Racing Club de Lens, Samson Baidoo est en train de s’installer tranquillement dans la défense à trois de Pierre Sage. Deiver Machado, blessé il y a un peu plus d’un mois et demi, il est le grand gagnant de ce jeu de chaises musicales qui a vu Matthieu Udol filer dans le couloir gauche. Finalement, l’Autrichien a atterri à son poste de prédilection : l’axe de la défense. Et il n’a pas mis longtemps à s’y imposer.
Lensois.com : Samson Baidoo, racontez-nous ce but et la joie qui a suivi à Bollaert le week-end dernier.
Je suis très heureux de marquer mon premier but au stade Bollaert. C’est un but qui a permis à l’équipe de gagner le match, c’était super de faire ça à domicile. Je suis un défenseur alors mon job c’est d’essayer de défendre le but. Mais je pense que c’est un bonus de marquer en tant que défenseur. Et c’était un but très important contre le PFC, c’était le but victorieux. Et dans ce stade, c’est incroyable, avec ces fans, ce public.
Mais vous avez commencé à jouer au football au poste d’attaquant, non ?
Oui, quand j’étais plus jeune, j’étais 9, un buteur ! Ça, c’était jusqu’à mes 14 ans. Ensuite, à Salzbourg, on m’a dit que j’avais un bon gabarit et que je devais jouer en défense. J’ai répondu qu’il n’y avait pas de problème. J’ai joué le rôle de défense et j’ai aimé ça. Maintenant, je suis un véritable défenseur. J’essaie de défendre mes objectifs et d’aider mon équipe derrière.
Pour quelles raisons vous vous sentez mieux dans l’axe plutôt qu’à droite ? On se souvient d’un premier match difficile face au Lyonnais Malick Fofana quand vous étiez sur le côté.
Je me sens plus à l’aise dans le milieu, car là, il y a beaucoup de balles longues, de balles hautes, et je pense que j’ai une bonne détente dans l’air. Je pense que dans le milieu, c’est vraiment bien, car la plupart des balles viennent du milieu. À gauche, j’ai Malang (Sarr) et Jo (Jonathan Gradit), qui sont vraiment expérimentés, des bons gars. Ils m’aident beaucoup. Si j’ai besoin de faire quelque chose, ils m’aident vraiment.

Qu’est-ce qui vous a attiré dans le projet lensois ?
Avant de signer, j’avais eu une très bonne conversation avec le coach, le directeur sportif, mon manager et ma famille. Ils m’ont tout expliqué. Dans ma tête, je me disais que c’était une vraie famille. Dans cette ville, il n’y a que du football qui compte pour les gens. Pour moi, c’est important de se concentrer sur le football uniquement. C’est pourquoi j’ai choisi Lens. Les fans sont incroyables, le stade est incroyable.
«Si on se protège mutuellement, on peut constituer un vrai mur»
Le RC Lens est l’équipe qui réalise le plus d’interceptions dans les grands championnats européens. C’est une des demandes principales du staff ? C’est une vraie prise de risques.
Non, je pense que c’est dans le sang. Je pense que tout le monde a ça dans l’équipe. Ils savent ce qu’ils doivent faire. Et bien sûr, si vous perdez le ballon, l’autre défenseur est là. Mais nous essayons de nous entraider, de couvrir. Si j’y vais, Malang m’aide. Si Malang y va, je l’aide. Si Jo’ y va, je l’aide. Et c’est pour ça que c’est une très bonne équipe. Nous avons une bonne communication, un bon équilibre. Aussi, l’entraîneur nous a mis en confiance. Ça peut être un danger, c’est vrai, mais on est solidaires. Si on se protège mutuellement, on peut constituer un vrai mur.
Où situez-vous Lens dans votre propre carrière et qu’imaginez-vous pour la suite ?
Je suis là pour me développer, pour m’améliorer, pour être meilleur à chaque match. Je suis très heureux d’avoir Malang et Jo, et l’ensemble de l’équipe, de mon côté, pour m’améliorer à chaque match. Et bien sûr, Robin dans le but. Je suis venu à Lens pour être un meilleur joueur et progresser de match en match. On verra ce qui se passera à la fin de l’année, mais comme je l’ai dit, je suis là pour jouer, pour être meilleur à chaque match et pour gagner. Dans ma tête, la Premier League, c’est mon objectif le plus élevé, mais chaque chose en son temps.
Propos recueillis par Eloïse De Mester à la Gaillette Gervais-Martel.
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