La convocation en équipe de France de Florian Thauvin, même si elle arrive après une salve de forfaits en attaque, renforce l’image du RC Lens, pris au sérieux par les techniciens en charge de grandes sélections.
Jonathan Clauss, Brice Samba et maintenant Florian Thauvin… Depuis mars 2022, voir des joueurs du RC Lens être appelés en équipe de France en deviendrait presque une habitude. Qui l’aurait pensé il y a cinq ans, quand le club retrouvait tout juste l’élite après autant d’années au purgatoire ? Le Racing a connu plusieurs années fastes sans pour autant voir les sélectionneurs des Bleus miser sur ses meilleurs joueurs français (Daniel Moreira en 2003, Alou Diarra en 2004… et, avant eux, le duo Tony Vairelles – Frédéric Déhu, qui avaient tenté en vain d’intégrer durablement un groupe fraîchement champion du monde en 1998, quelques années après leur ancien coéquipier Pierre Laigle).
Des joueurs convoités par 3 des 4 meilleures équipes du dernier Mondial
À ces trois joueurs cités plus haut, on pourrait ajouter le nom de Facundo Medina, convoqué alors qu’il évoluait encore à Lens pour rejoindre l’Argentine, championne du monde 2022. Ces dernières années, le Racing a donc placé des joueurs dans les deux sélections finalistes du dernier Mondial, alors que le Maroc, demi-finaliste au Qatar, aurait aimé pouvoir compter sur Neil El Aynaoui bien avant qu’il ne rejoigne l’AS Rome et ne se décide enfin à répondre aux appels de Walid Regragui, son sélectionneur.
Thauvin et le RC Lens, une confiance mutuelle gagnante
On peut toujours arguer que Florian Thauvin retrouve les Bleus à la faveur d’une longue liste de forfaits dans le secteur offensif, mais le temps où l’on pouvait se demander si évoluer au RC Lens était un frein pour rejoindre une grande sélection est aujourd’hui révolu.
C’est la matérialisation, encore un peu plus concrète, du changement de statut du Racing – même dans une période où on le dit « en reconstruction ». Florian Thauvin avait d’ailleurs lui-même envoyé un signe fort en rejoignant le projet lensois cet été, alors que ses années à l’Udinese semblaient le destiner à une grande écurie italienne. Un champion du monde a choisi Lens : cela pouvait surprendre, mais dans cette affaire, ni le club ni le joueur ne se sont trompés. Après plusieurs pré-convocations depuis le début de sa résurrection à Udine, « Flotov » a reçu à Lens l’appel qu’il n’avait jamais eu en Serie A. Le mérite lui revient d’abord. À 32 ans, revenir en équipe de France au bout de six années marquées par les questionnements et les difficultés relève du tour de force. Une résilience qui correspond bien aux valeurs du RC Lens. Dans un sens, entre les Sang et Or et Florian Thauvin, ça ne pouvait sans doute que matcher !
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