La colère ne retombe pas chez les professionnels de la formation à la conduite. Une semaine après la manifestation nationale, qui a réuni plusieurs milliers de moniteurs à travers la France et surtout en région parisienne, près de trente instructeurs et examinateurs étaient présents ce lundi 6 octobre à Dainville, près d’Arras.
Ils ont bloqué le centre d’examen pendant une bonne partie de la journée, avec pour but de se faire entendre : « il faut recruter davantage d’inspecteurs » selon Marie-Françoise Le Berre, présidente régionale de Mobilians Éducation et Sécurité routière. En cause : le manque de place à l’examen, avec des candidats qui peuvent attendre parfois « près de trois mois » pour trouver un créneau.
1 candidat sur 2 réussit l'examen classique
« À l’échelle nationale, on parle d’un manque de 150 inspecteurs environ » rappelle-t-elle, tout en précisant que « ce ne serait même pas suffisant pour nous dans le Pas-de-Calais, puisque cela voudrait dire 1 à 2 nouveaux inspecteurs par département alors qu’il en faudrait au moins 3 ou 4 ici ».
Les examinateurs s'inquiètent aussi du taux de réussite jugé très bas pour le permis de conduire. « Aujourd’hui, le taux de réussite du permis B n’est que de 54 %, contre 75 % pour la conduite accompagnée » chiffre Marie-Françoise Le Berre. Selon elle, il faudrait un minimum de 28 heures de conduite imposé dans tout apprentissage classique du permis B, autant que pour l’apprentissage anticipé de la conduite. La limite basse du permis classique est actuellement fixée à 20 heures.
De nouvelles actions à venir
Fait rare, moniteurs et inspecteurs manifestent ensemble, et le mouvement pourrait se prolonger. Des actions pourraient être reconduites chaque lundi, sous forme de blocages dans divers centres d’examen de la région, tant que les revendications resteront sans réponse.
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