C’est un petit répit pour Wéo et ses salariés. La chaîne de télévision régionale, propriété du groupe Rossel (également propriétaire de La Voix du Nord), vient d’être placée en procédure de sauvegarde par le tribunal de commerce de Lille. Le média fait face à de sérieuses difficultés financières.
Concrètement, cette procédure permet de geler le paiement des dettes pendant une période d’observation pouvant durer jusqu’à un an. « C’est une mesure qui vise à placer la société sous la protection du tribunal », explique Jean-Michel Lobry, PDG de STM, la société éditrice de Wéo, dans un communiqué publié ce lundi 22 septembre. Ce dispositif « a pour but de permettre d’envisager toutes les solutions possibles afin de préserver l’activité et les emplois », poursuit-il.
Chute de la publicité et des financements publics
Jean-Michel Lobry décrit un contexte particulièrement tendu : « La réduction progressive des financements publics – et l’absence de visibilité à ce sujet – cumulée à une chute de nos revenus, une baisse de notre visibilité sur les canaux de diffusion, ainsi qu’une concurrence locale inédite, avec la présence d’un opérateur national, placent aujourd’hui STM dans une situation délicate. »
Pour survivre, Wéo doit repenser son modèle économique. Depuis sa création en 2009, la chaîne repose sur deux principales sources de financement : les subventions du conseil régional et les recettes publicitaires. Mais la région a décidé de cesser tout financement à partir de 2026, ce qui fragilise considérablement la structure. Parallèlement, les revenus publicitaires ont chuté de plus de 30 % en trois ans.
Continuité de l’activité et recherche de solutions
La solution passe désormais par la recherche de nouveaux financements. Pour l’heure, la société continue à fonctionner normalement. « Notre volonté est de tout mettre en œuvre pour assurer la continuité de notre activité et la pérennité des emplois », assure la direction. Wéo emploie actuellement 17 salariés.
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