C'est une période qui, chaque année, est plus que redoutée pour les refuges et les chenils. Dans les Hauts-de-France, le taux d'abandons d'animaux de compagnie ne faiblit pas pendant l'été. Des chiffres qui inquiètent tout particulièrement Christine Defoor, trésorière au refuge de Vermelles. « Je suis dépassé par le comportement des personnes qui finissent par abandonner leur animal [...] Je ne comprends pas comment ça peut venir à l'esprit », martèle celle qui travaille dans le refuge depuis plus de 20 ans.
Une journée prise au sérieux ?
Ce samedi 28 juin a lieu la journée mondiale contre l'abandon des animaux. Pour Christine, cette journée n'est pas vraiment utile : « Aujourd'hui, il y a des journées pour tout. Le problème, c'est qu'on survole souvent une cause sans vraiment s'y intéresser en profondeur. C'est juste une piqûre de rappel pour plusieurs jours, avant de réadopter des mauvais comportements », pense Christine.
Tous les ans, plus de 100 000 animaux sont abandonnés durant l'année, et près de 60 % le sont lors de la période estivale. Et ce problème, il provient des comportements souvent immatures des propriétaires. « Lorsque l'on adopte un animal, c'est pour la vie, ce n'est pas juste parce qu'on a une envie passagère qui va durer quelques semaines. Aujourd'hui, beaucoup de personnes considèrent leur animal comme un objet, qu'ils peuvent abandonner lorsqu'ils n'en ont plus envie. Mais ce n'est pas comme ça que ça marche », s'exclame la trésorière du refuge de Vermelles.
Des comportements à adopter
Adopter un animal, cela demande des responsabilités. L'abandon ne doit en aucun cas être une option lors d'un départ en vacances. Christine Defoor nous partage d'ailleurs plusieurs solutions pour faire garder son animal. Solution 1 : s'arranger avec sa famille, ses amis ou ses voisins pour garder votre animal. C'est la solution la plus simple et sûrement la plus économique.
Solution 2 : déposer son animal en pension. Un conseil : accompagnez votre animal la première fois afin de le mettre en confiance et de voir si ce dernier va se sentir à l'aise durant votre absence.
Solution 3 : confier son animal à un pet sitter. Quelques jours avant votre départ, faites rencontrer la personne à votre animal pour voir si l'entente est bonne. Le bon point : il n'y a que des amoureux des animaux. Si vous estimez que la personne est digne de confiance, vous pouvez même lui proposer de garder votre animal à domicile, comme ça il ne sera pas désorienté.
Des grosses sanctions
Pour rappel, « Le fait, publiquement ou non, d'exercer des sévices graves ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende. (…) Est également puni des mêmes peines l'abandon d'un animal domestique, apprivoisé ou tenu en captivité ». « Ces sanctions peuvent monter jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75 000€ d’amende si l’abandon a entrainé la mort de l’animal », peut-on lire sur le site du gouvernement.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.