Trop, c’est trop pour les surveillants pénitentiaires de la prison de Béthune ! Après de nombreux communiqués et mises en garde rédigés par le syndicat FO Justice alertant sur la surpopulation carcérale et sur le manque d’effectif au sein de la maison d’arrêt de Béthune, les agents pénitentiaires ont décidé de se mobiliser ce jeudi 25 juin.
L’objectif pour Thierry Turlure, secrétaire local FO à la prison de Béthune depuis 2002, est clair : « On veut enfin se faire entendre et que les instances comprennent que des agents sont en souffrance depuis de longs mois », explique-t-il. Et cette souffrance, le secrétaire local l'explique par un « sentiment d’abandon » ressenti par l’ensemble du personnel de la prison.
Surpopulation carcérale, effectif insuffisant, prison dans un mauvais état… la liste est longue et les agents n’en voient plus le bout. « Depuis le 1er janvier 2025, on a cinq collègues qui sont partis en retraite et qui n’ont pas été remplacés […] On a également des agents en arrêt maladie. En tout, on a perdu 14 agents depuis le 1er janvier 2025 », affirme Thierry Turlure. Un manque d’effectif conséquent qui entraîne des heures supplémentaires sans fin pour Thierry et ses collègues.
Si ces derniers ne sont toujours pas entendus, ils pourraient employer d’autres moyens : « Si jamais nous ne sommes toujours pas entendus, d’autres mobilisations avec des consignes plus fortes pourraient être organisées devant la maison d’arrêt », annonce le secrétaire local. En effet, ce jeudi 26 juin, les douches, parloirs et promenades seront toutefois assurés pour les détenus.
Darmanin prochainement sur place ?
Pour tenter d’accélérer les choses, Thierry Turlure a récemment contacté Olivier Gacquerre, le maire de Béthune, ainsi que la sénatrice Amel-Dahou Gacquerre afin de leur exposer les nombreuses problématiques, aujourd’hui bien réelles, qui résident au sein de la maison d’arrêt de la ville. L’objectif : faire venir en urgence le Ministre de la Justice, Gérald Darmanin, pour que ce dernier "puisse constater de ces propres yeux le mal-être des agents pénitentiaires et l’état de la prison".
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