Après quelques mois d’accalmie, la colère s’apprête à resurgir dans la rue. Les syndicats appellent à une nouvelle journée de grève interprofessionnelle ce vendredi 13 octobre. Après la mobilisation contre la réforme des retraites, l’intersyndicale souhaite mobiliser « contre l’austérité, pour la hausse des salaires, l’égalité femme-homme ou encore une transition écologique juste ».
« En cette rentrée sociale, le pouvoir d’achat et l’augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux sont toujours les revendications prioritaires pour le monde du travail », indique le communiqué de l’intersyndicale publié le 28 août dernier.
? Le 13 octobre, en France et en Europe, mobilisons-nous contre l’austérité, pour les salaires et l’égalité femmes-hommes !
— La CGT (@lacgtcommunique) August 28, 2023
?? Communiqué intersyndical.
À retrouver en version texte ici ??https://t.co/AKrUuZhMJu pic.twitter.com/UkISFC0Ait
Dans ce contexte, des manifestations sont prévues un peu partout en France et dans la région. C’est le cas à :
- Arras, 10h, place de la gare
- Lens, 10h, place du Cantin
- Saint-Omer, 14h, Parking du Mc Donald
- Lille, 14h30, Porte de Douai
Transports, école et médecins en grève
Plusieurs professions devraient gonfler les cortèges et participer à la contestation. Le secteur des transports devrait être concerné, notamment la SNCF. Trois des principales organisations syndicales ferroviaires – la CGT-Cheminots, Sud-Rail et la CFDT-Cheminots – ont appelé à la mobilisation. La compagnie ferroviaire annonce un trafic "légèrement perturbé". Les prévisions de trafic TER Hauts-de-France seront connues dans le détail ce jeudi, en fin de journée.
? Un mouvement social national interprofessionnel perturbera très légèrement le trafic TER Hauts-de-France le vendredi 13 octobre.
— TER Hauts-de-France (@TERHDF) October 11, 2023
Retrouvez les horaires la veille dès 17h sur les fiches horaires du site TER Hauts-de-France, SNCF Connect ou toute autre application de mobilité. pic.twitter.com/GGnKXoIAhf
Dans l’éducation nationale, le FSU-SNUipp, premier syndicat dans les écoles maternelles et élémentaires, et le Snes-FSU, syndicat le plus représentatif dans les collèges et lycées, ont également relayé cet appel à la mobilisation. Plusieurs professeurs et enseignants devraient ne pas assurer leurs cours ce vendredi. Les activités périscolaires et les crèches pourraient également être perturbées tout comme les services municipaux.
De leur côté, les médecins ont prévu de durcir le ton après déjà plusieurs mois de contestation sur le sujet des tarifs des consultations. Les syndicats de médecins libéraux dénoncent également un appauvrissement de l’offre de soin. Ils réclament une revalorisation de la médecine de ville et la modification de la proposition de loi Valletoux, jugée trop contraignante pour la profession. La Confédération des Syndicats Médicaux Français des Hauts-de-France nous confie vouloir « frapper un grand coup » et annonce un « vendredi noir », avec des fermetures de cabinets. Jusqu'à 80% des médecins généralistes n'acceuilleront pas leurs patients dans certains secteurs. Les gardes ne seront pas assurées non plus. Pour les urgences, il faudra probablement se rendre à l’hôpital. Sans avancée significative du gouvernement, le mouvement de protestation pourrait s’inscrire dans la durée, la grève étant illimitée.
