Les salariés de GMR Artois à Béthune entament leur 8e semaine de grève. L'entreprise, qui appartient au groupe RTE (Réseau de Transport Électricité), s'occupe des lignes haute tension de la région. Elle emploie 8 300 personnes en France dont 80 à Béthune.
Les grévistes dénoncent la modification du système d'indemnisation des frais de déplacement du personnel. « Les déplacements sont toujours rénumérés. Nous sommes indemnisés par rapport à la chambre d'hôtel et la nourriture. À l'époque ce n'était pas fiscalisé. La situation a changé et désormais ce complément de salaire est bel et bien fiscalisé, » rapporte l'un des manifestants Philippe Vanderschilt. Au total, la perte du pouvoir d'achat est estimée à 3 500 euros par an selon le personnel.
Posté devant l’entrée de l’entreprise à Béthune avec ses collègues, Philippe Vanderschilt se fait porte-parole et décrit les inquiétudes : « Les salariés sont dans l'attente d'une réponse. Ils veulent vivre comme tout le monde. Chaque jour des pères de familles se demandent si les déplacements seront fiscalisés, ce qui reviendrait à sauter une tranche d'impôt. Ce sont des craintes qui se comprennent. »
Selon la direction de RTE Nord, des négociations nationales sont en cours sur la politique de déplacement de l'entreprise. La direction promet que le budget consacré par la RTE permet aux salariés de préserver leur pouvoir d'achat. Les négociations avec la direction débuteront le 1er décembre.
