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Grève dans les raffineries : la galère des soignants

News. La situation se complexifie de plus en plus pour certains secteurs d'activités

Grève dans les raffineries : la galère des soignants
- Shutterstock

Auparavant banal dans le quotidien de ces travailleurs, le passage à la pompe est presque devenu une source de stress depuis le début des grèves dans les raffineries. La station est-elle réservée au personnel prioritaire ? Y a-t-il encore du carburant ? C'est le genre d'interrogation qui trotte régulièrement dans l'esprit d'Audrey Bouchind'homme.

Des concessions à faire

Cette infirmière libérale réalise ses tournées à domicile dans le secteur de Noeux-les-Mines. Mais depuis plusieurs jours, c'est devenu plus un combat qu'autre chose. « En moyenne, je parcours entre 60 et 80 kilomètres chaque jour », confie-t-elle. « Désormais, on limite nos déplacements personnels pour prioriser ceux qui touchent au domaine professionnel. C'est le seul moyen que l'on a pour assurer la continuité des soins.»

Dernièrement, Audrey Bouchind'homme a voulu réaliser son plein de carburant du côté de Bruay-la-Buissière. Dans une station réquisitionnée. Évidemment. Mais problème : la pompe était vide toute la matinée. « Il fallait attendre le réapprovisionnement donc ça a engendré du retard dans les tournées. Ça nous demande de l'anticipation, mais ça procure aussi beaucoup de stress. On n'est jamais à l'abri de tomber sur une pompe vide alors qu'on roule presque en réserve. On se demande si on pourra aller bosser le lendemain. »

Du retard dans les tournées à domicile

En début de semaine, la préfecture n'a communiqué aucun nom de station réquisitionnée dans le Béthunois. « Mais heureusement, certaines stations se sont engagées d'elles-même, poursuit-elle. Dans notre cabinet, on parvient à gérer. Mais j'ai un collègue, il a dû faire six stations avant de trouver du carburant. Il était à deux doigts de pousser sa voiture alors qu'il se trouvait en pleine tournée. Donc ça veut dire qu'il a pris du retard, et c'est aussi une source de stress pour les patients qui ne voient pas arriver leur infirmier. Il est temps que des choses soient faites pour que l'on puisse bénéficier d'une priorité 24h sur 24.»

Pour autant, Audrey Bouchind'homme tente de relativiser un peu, « nous, on ne travaille dans une zone urbaine. Mais pour certains, qui sont en milieu rural, il faut parfois faire 20 kilomètres avant de trouver une station. Ce n'est pas gérable.»

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