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Béthune : des ossements humains, datant du 18e siècle, retrouvés en plein centre-ville

News. Des ossements humains, représentant 13 corps au total, ont été retrouvés sur le site de l’ancien cimetière de la collégiale de Béthune.

Béthune : des ossements humains, datant du  18e siècle, retrouvés en plein centre-ville
Géraud Lefebvre

13 corps datant du 18e siècle ont été découverts en plein centre-ville de Béthune ce vendredi. Les particuliers qui avaient entrepris des travaux pour construire une maison (dont le permis de construire avait été délivré fin avril) ne s'attendaient pas à cette trouvaille ! Le terrain est situé dans la rue du Tir, dans l'hypercentre de Béthune. Ce site correspondait à l'époque à une partie du cimetière de la collégiale. Les propriétaires ont ensuite contacté le service régional d'archéologie qui a révélé que le gisement était suffisamment intéressant et consistant pour approfondir les investigations.

Les archéologues ont prélevé des ossements ce lundi en vue des analyseurs

En fouillant, Christopher Manceau, archéologue, espère retrouver des corps qui datent même de plus longtemps. «Il ya des corps à plus de 2,50 mètres de profondeur. Si ceux en surface datent surement du 18e siècle, ce n'est surement pas le cas pour les corps situés en dessous ». Les archéologues de l'agglomération ont prélevé lundi après-midi les ossements visibles en vue de leur analyse, qui a déjà commencé en partie sur place. « On peut prouver que ces restes humains étaient dans des cercueils. Posés les uns sur les autres, ces cercueils ont créé du vide. Avec la décomposition, les corps se déplacent. Sur cette première rangée, nous avons 5 adultes et 2 immatures. On voit la colonne vertébrale du corps numéro 5 sous les jambes du numéro 4, ça montre la densité des corps que nous pouvons retrouver. C'est sûrement une logique de disposition de cimetière. »

L'interrogation des propriétaires

Le souhait des archéologues est d'effectuer un creusement pour trouver d'autres corps. Les propriétaires, Evelyne et Maxime Ioos, sont pour le moment dans l'inconnu car les fouilles archéologiques sont à leur charge puisque ce terrain appartient à la société, créé par les propriétaires. « Nous sommes une famille recomposée, on a décidé d'acheter au nom d'une société et non en notre nom propre. Le sondage est pris en charge par contre les fouilles archéologiques sont à la charge de la société, ce qui est notre cas et on ne peut clairement pas » s'inquiète Evelyne Ioos. « À partir du moment où il est susceptible d'avoir des fouilles, il faut informer le particulier à la base sur les conséquences éventuelles avant qu'il ne commence à bâtir. Je ne le reproche à personne mais quand cela tombe sur des particuliers dans cette situation, ça fait tout drôle », regrette Maxime Ioos, qui assiste désormais à la suite des opérations. « Est-ce qu'on va vraiment construire sur un cimetière ? Quel intérêt pour l'histoire  » à l'heure actuelle, les propriétaires s'interrogent et sont dans l'inconnu.

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