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La création d'un centre d'accueil de migrants divise à Croisilles

News. Arguments et contre-arguments.

La création d'un centre d'accueil de migrants divise à Croisilles
Nouvelle manifestation « anti-migrants » à Croisilles ce lundi soir.

Depuis plusieurs jours, les manifestations se poursuivent dans le centre-ville de Croisilles, dans le sud-arrageois. Encore ce lundi soir, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées. Elles dénoncent l'ouverture d'un Centre d'Accueil et d'Orientation (CAO) dans la commune afin de recevoir 30 à 60 migrants en provenance de la jungle de Calais. Après vote du conseil municipal le 13 ocotobre dernier, l'ancienne maison de retraite de la ville sera ainsi réaménagée.

Dans la commune, le sujet divise. Sabine Darras, habitante de Croisilles, aurait voulu que la population soit consultée. « Il n'y a pas eu de concertation, c’est un déni de démocratie, » dit-elle avant d’ajouter : « J'ai peur pour la sécurité de mes enfants, pour les commerçants... Je crains les vols à venir et les dégradations. Si nous ne mettons pas de barrière, la situation sera identique à la jungle de Calais. »

Le maire s’est exprimé sur la situation. Gérard Dué explique « que les gens méconnaissent le processus d’un CAO. 20% des migrants ont de grandes chances de partir, d’autres seront reconduits dans leur pays au bout de 3 mois. La plupart ne restera pas plus de 6 mois. Il fallait trouver une solution et la meilleure à court terme résidait dans le centre d’accueil et d’orientation. »

Marqué par la situation, Gérard Duré se met à la place des migrants : « Pouvons-nous imaginer ce que ressentent ces personnes ? Elles vivent dans la boue et risquent leur vie dans leur pays. Aujourd’hui, nous en sommes là. » Puis, il dénonce aussi « la manipulation d’un crépuscule groupe identitaire d’extrême droite. Nous ne ferons pas marche arrière à cause d’une minorité qui manifeste, cela n’est pas concevable en République. »

Rappelons que l’État paie 25 euros par jour pour accueillir quotidiennement un CAO, et non 40 euros. En ce qui concerne les dispositifs d’accueil pour les personnes sans domicile fixe, ils ne sont pas impactés par la création d’un CAO.

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