S’ils sont de moins en moins nombreux, les gilets jaunes prévoient encore des actions ce mercredi, au 5e jour du mouvement. Chassés des axes routiers par les forces de l’ordre, ils viseraient les institutions représentatives de l’état et les dépôts de carburant. Mais surtout, ils appellent désormais à un rassemblement national à Paris ce samedi. Ils envisagent de paralyser la capitale. Pour cela, les manifestants tentent de s’organiser pour se rejoindre.
Franck a manifesté du côté de Lillers et Marles-les-Mines, mais il n’ira pas à Paris et préfère continuer la mobilisation dans l’Artois : « Je vais être le premier à ne pas me rendre là-bas. Car je sens que le mouvement va plus être d’aller pour casser. Malheureusement… Et c’est ça le problème. Il faut trouver des pacifistes pour filtrer les gens mais pas pour casser. Nous, on veut revendiquer sur les prix mais pas autre chose. » Présente sur Bruay, Elodie redoute le même scénario : « D’abord, je dois m’occuper de mes enfants. Et puis, surtout, je pense que ça risque d’être chaud à Paris. »
Routier et en place depuis samedi à Noeux-les-Mines, Patrick ne pourra se libérer pour l’occasion, retenu par des obligations familiales. Il estime d’ailleurs que rejoindre la capitale n’est pas forcément la solution idoine : « Nous continuerons mais d’une autre manière. Au côté des forces de l’ordre, on veut être pacifistes en montrant notre mécontentement. On aura encore des opérations à mettre en place. Et, même si on ne va pas à Paris, on ne va pas lâcher. »
