À partir du 1er juillet, la vitesse sera limitée à 80 km/h sur 400 000 kilomètres de routes secondaires à double sens sans séparateur central en France. Cette mesure permettrait de sauver entre « 300 et 400 vies par an » selon Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière, en visite dans le Pas-de-Calais le 12 juin. Dans ce contexte, Le Journal du Dimanche publie ce dimanche une vaste enquête menée entre 2006 et 2015 sur la mortalité hors agglomération en France. Département par département, des cartes dévoilent les routes les plus meurtrières dans notre pays.
Un lien entre le nombre d'accidents et la vitesse ?
Dans le Pas-de-Calais, la longueur totale des routes sans séparateur médian représente seulement 13% du département. Au total, 18 voies ont été recensées. L’étude démontre que ces axes concentrent 51% des morts entre 2006 et 2015 selon Claude Got, spécialiste de l’accidentologie qui a mené cette étude. 277 personnes ont perdu la vie sur ces routes. Alors que le gouvernement a décidé de limiter la vitesse à 80 km/h et non 90, cette étude démontre également que les accidents sont plus importants sur les routes en bon état. 2 autres facteurs sont à l’origine des accidents : la vitesse et le trafic élevé.
Dans le détail, la carte a recensé les routes les plus accidentogènes du département. Sont concernés : l’axe entre Arras et Saint-Pol-sur-Ternoise, communément appelé la « route de la mer » (excepté le tronçon entre Aubigny-en-Artois et Tincques qui semble moins dangereux), l’axe entre Béthune et Saint-Omer, celui entre Bruay-la-Buissière et Arras ou encore la départementale reliant Arras à Cambrai, et qui traverse de nombreux villages (Tilloy-lès-Mofflaines, Vis-en-Artois…). L'axe entre Béthune et Saint-Pol-sur-Ternoise, qui passe par Bruay-la-Buissière, est également une route accidentogène dans le département. Les routes du Lensois semblent moins dangereuses d'après l'enquête.
