Ce dimanche 20 mai, le nouveau contrôle technique entrera en vigueur. Plus vigoureux, plus dur et plus coûteux. Plus de 2 tiers des défaillances aboutiront à une contre-visite. De nombreux automobilistes se sont rués dans les centres agréés ces dernières semaines pour profiter de l’ancienne réglementation. « C’est la cohue, nous contrôlons entre 80 et 100 véhicules par jour, » reconnait Samuel, salarié à Control Auto Béthune. « Le centre est ouvert de 6h30 jusqu’à 20h. Nous avons pris beaucoup de monde mais malheureusement certains rendez-vous ont été refusés, faute de créneaux disponibles. » Un effet de masse que confirme Grégory, qui cherchait désespérément un centre de contrôle technique dans l’Artois : « Je suis allé à Auchy-les-Mines, Wingles, Lens. Impossible d’avoir un rendez-vous pour ma voiture. Sur Internet, c’était compliqué aussi. J’ai fait la route jusqu’à Béthune. »
Un effet de masse justifié ?
Pour Grégory, il y avait urgence puisqu’il avait déjà dépassé la date butoir du contrôle technique de son véhicule. Il reconnait que sa « voiture ne sera pas acceptée par la nouvelle réglementation à cause des amortisseurs. Je vais essayer d’économiser pour m’acheter un nouveau véhicule. D’autres clients sont couverts jusqu’en 2019 et ils se précipitent dans les centres. Je veux bien comprendre mais cette cohue, c’est aussi la faute de l’Etat. » Les salariés de Control Auto Béthune n’ont pas le même regard sur la situation puisqu’il y a du travail. « Après, ça sera peut-être plus calme, on profite d’avoir de nouveaux clients, » se réjouit Samuel. « Les médias ne sont pas étrangers à ce phénomène, » souligne-t-il.
Les clients craignent également la hausse de 20% du prix du contrôle. La société Sécuritest s’était exprimée pour expliquer la nouvelle réglementation aux automobilistes. « Seulement 4% des véhicules sont soumis à des défaillances critiques. Si votre voiture a de l’âge, sachez que c’est le mauvais entretien qui aboutit à une contre-visite, » selon Sécuritest.
