Le réseau d'entreprises Le Relais, acteur majeur du tri et de la collecte des textiles usagés en France, a mené une action symbolique ce mardi 15 juillet, en déversant des tonnes de vêtements devant plusieurs grandes enseignes pour protester contre les conditions de la filière et réclamer un soutien accru. L’action s’est notamment déroulée à Arras, où 12 tonnes de vêtements ont été déposées devant le magasin Kiabi ou encore devant le Décathlon de Vendin le Vieil.
Un modèle économique en danger
À Arras, le message était clair : Le Relais veut attirer l'attention sur le risque de disparition de la filière de tri des textiles usagés. 12 tonnes de vêtements ont été déversées devant le magasin Kiabi, une enseigne emblématique de la fast fashion. L’objectif est de dénoncer le système actuel et d’alerter sur l'impact environnemental et social de l’industrie de la mode.
Le Relais est aujourd'hui confronté à une baisse de ses recettes, causée par une chute des prix à l’exportation des textiles usagés et par la concurrence des enseignes, qui lancent leurs propres services de vente de vêtements de seconde main. Le PDG de Le Relais, Pierre Duponchel, a averti que si aucune solution n'était trouvée rapidement, la structure risquait de « s'écrouler » avant la fin de l'été. Le Relais représente environ 3 000 emplois.
Des revendications financières pour sauver la filière
Le Relais demande notamment une revalorisation de la contribution au tri versée par Refashion, de 156 € à 304 € par tonne de vêtements triés. Cette contribution est alimentée par un petit pourcentage payé par les consommateurs lors de l'achat de vêtements neufs. En réponse à cette crise, Refashion a proposé une aide d’urgence revalorisée à 192 €/tonne, mais cette somme est jugée « complètement insuffisante » par Le Relais.
Face à l’urgence de la situation, Le Relais a exhorté le ministère de la Transition écologique à intervenir pour soutenir cette filière essentielle. Le président du Relais France, Emmanuel Pilloy, a insisté sur le fait que la filière de tri des textiles usagés ne pouvait plus attendre, et qu'une réponse rapide de l'État était nécessaire pour éviter une catastrophe sociale et environnementale.
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