La fondation Abbé Pierre a publié son rapport sur le mal logement ce jeudi. Dans les Hauts-de-France, 200 000 logements du parc privé sont considérés comme « potentiellement indignes », ce qui se traduit par un état quasiment insalubre des lieux d’habitation. Et pourtant, ils sont souvent occupés par des locataires. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette situation comme la perte d’emploi, la séparation conjugale ou encore la rupture familiale. Qui plus est, dans les Hauts-de-France, seule une demande sur 4 de logement social obtient une réponse positive. Les personnes en difficultés se rabattent donc sur des logements plus précaires, les difficultés commencent alors.
Jean-Marc habite Houdain et raconte son quotidien : « Il n’y a rien qui tient, les chauffages sont montés à l’envers, il y a des jointures énormes pour le parquet, les portes ne tiennent pas... C’est toujours une galère pour demander quelque chose et quand c’est fait, ce n’est pas correct. C’est notamment le cas de l’installation de la VMC qui est horrible. » A Cambrin, près de La Bassée, Emmanuelle vit une situation similaire : « Il y a énormément d’humidité avec des fuites partout. J’ai eu une inondation il y a 3 ans, le parquet est prêt à tomber. Habitant au-dessus d’un café, je n’ai ni facture d’eau ni d’électricité. C’est le café qui me dit combien je dois sans que je n’aie accès à un compteur électrique. »
L’étude de la fondation Abbé-Pierre démontre que les personnes isolées, les jeunes en difficulté d’insertion, les femmes seules avec enfant ayant de faibles ressources et, enfin, les classes moyennes sont concernées par les difficultés d’accès au logement.
