Un nouveau déplacement victorieux pour la bande de Pierre Sage. À la Beaujoire, le Racing a entretenu le suspense un bon bout de temps avant de forcer la décision dans les dix dernières minutes du match. Une victoire au mental qui permet à Lens de s’assurer une nouvelle semaine dans la peau du leader du championnat.
« Je ne pense pas qu’on ait fait un mauvais match, parce qu’on était vraiment dans ce qu’on voulait, pose d’abord Pierre Sage chez Ligue 1+. On a eu du mal à attaquer la profondeur malgré le fait de bien préparer le déséquilibre. Donc il nous a manqué un peu cette chose-là. En deuxième mi-temps, on a été moins justes dans la préparation. C’est-à-dire qu’on avait la suite, mais on était moins bons dans ce qui se passait avant. Et malgré tout, je pense que notre victoire est méritée : on n’a pas fait le match qu’on souhaitait faire, on a pris le but qu’on avait peur de prendre sur une transition. On avait prévu les choses, on les a mal gérées en tout cas sur cette transition-là et, à la fin, l’adversaire pousse, donc il peut toujours se passer quelque chose. Mais dans tous les cas, on sait aussi défendre des scores et les joueurs font preuve de cœur dans ces moments-là. »
« Le chaos nous profite »
À Nantes, le Racing s’est illustré sur deux transitions. Luis Castro le regrettait, mais Pierre Sage détaille : « De toute façon, ils étaient tellement denses dans l’axe et, à chaque fois qu’on essayait de passer dans l’axe, on se faisait intercepter les ballons, alors qu’il fallait remettre un petit peu de largeur. C’est ce qu’on a demandé notamment au milieu de la deuxième mi-temps et ça a amené ce deuxième but. Mais c’est vrai que le premier vient aussi d’une situation comme ça. Et d’ailleurs, c’est dans ces moments où on a des plongées dans la surface qu’on arrive vraiment à faire mal aux adversaires, puisqu’ils sont statiques vu qu’on arrête le ballon. On profite du fait qu’ils sont arrêtés pour justement prendre l’avantage à la réception du centre. »
Florian Thauvin a une nouvelle fois porté le Racing par sa justesse et son intelligence de jeu. Le premier buteur du soir a beaucoup décroché pour faire des appels dans le dos de la défense. « Le point d’équilibre entre ces choses-là, c’est le niveau de compréhension entre les joueurs. C’est-à-dire qu’à partir du moment où il y en a un qui fait quelque chose, l’autre doit faire quelque chose de complémentaire. Et quand un espace se libère et qu’il est pris par un partenaire, justement le chaos nous profite. L’inverse, quand c’est du chaos pour du chaos, profite à l’adversaire. Donc je pense que ça se situe dans la compréhension entre eux et l’expérience cumulée. Les matchs qu’on vient d’enchaîner ensemble font, à un moment donné, que c’est de plus en plus cohérent en termes d’interaction. »
Et à l’arrivée, Lens prend ses aises sur le trône de leader. «C’est un nouveau challenge parce que la dernière fois il fallait gagner pour passer devant. Aujourd’hui, il faut gagner pour ne pas avoir à regarder les résultats des autres. Donc les joueurs ont répondu présent les deux fois, c’est parfait !»
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